Union pour le Renouveau
de Versailles


Débats du Conseil municipal


Réponse aux calomnies d’Etienne Pinte

par Henry de Lesquen, Président de l'URV

Dans son éditorial du Bulletin municipal de juin 2005, où il était pourtant censé parler au nom de tous les Versaillais, le maire actuel, Etienne Pinte, s’en est pris aux élus de l’U.R.V. dans des termes outrageants, que nous ne pouvons laisser sans réplique. Il a, en outre, donné de l’affaire du “Panier fleuri” une présentation totalement fallacieuse, qui nous oblige à lui répondre pour rétablir la vérité.

1) L’Union pour le Renouveau de Versailles est un mouvement d’action locale indépendant des partis politiques. Profondément attachée à la démocratie, elle refuse tous les extrémismes. Quand on feint d’y reconnaître une “opposition d’extrême droite”, à la manière du sieur Pinte, on calomnie, à travers elle, tous les Versaillais qui lui font confiance. Les allégations mensongères lancées par ce dernier contre l’U.R.V. sont dénuées de tout fondement. Est-il nécessaire de souligner, du reste, qu’Etienne Pinte ne donne pas le moindre argument à l’appui de ses dires ?

2) L’U.R.V. défend résolument les valeurs de la République, au Conseil municipal, face à un maire qui est incontestablement animé par une idéologie d’extrême gauche et donc anti-républicaine, en dépit de son étiquette de droite. Il suffit de rappeler, à cet égard, que nous avons été les seuls à voter contre l’incroyable délibération du 20 janvier 2005 qui réservait certains suppléments de salaire à des agents de nationalité étrangère “en raison de leur nationalité” (sic), excluant de ces avantages des citoyens français placés dans la même situation, et que nous avons dénoncé cette discrimination inacceptable, au demeurant contraire à la loi. Nous n’avons décidément pas de leçon à recevoir de M. Pinte !

3) C’est une méthode classique de l’extrême gauche que de chercher à discréditer la droite républicaine en faisant un amalgame entre celle-ci et une “extrême droite” qui refuserait la République. On ne s’étonnera donc pas qu’Etienne Pinte l’utilise contre nous, quand on connaît son inclination idéologique.

4) Dans l’affaire du “Panier fleuri”, le maire actuel tente, avec une mauvaise foi punique, d’imputer à l’U.R.V. le retard pris par cette opération, dont nous n’avons cependant jamais contesté le principe. Il est, en réalité, le seul responsable de ce beau gâchis, avec son adjoint Bertrand Devys, puisque ce sont eux qui ont décidé de vendre à bas prix cet ensemble immobilier, sans appel à la concurrence, à une société qui avait financé leurs campagnes électorales (voir, sur ce point, les extraits du Journal Officiel relatifs, d’une part, à M. Pinte, d’autre part, à M. Devys). Et c’est pour défendre les intérêts matériels de notre Ville et les règles déontologiques de la gestion municipale que l’U.R.V. a dû intenter un recours en annulation pour détournement de pouvoir contre cette délibération du 28 juin 2001.

Contrairement à ce qu’a affirmé mensongèrement Etienne Pinte dans son éditorial, le prix consenti à la société Léon Grosse (9.250.000 F) était nettement inférieur à l’estimation du Service des domaines (qui donnait une fourchette allant de 10.540.000 F à 11.060.000 F), laquelle paraissait elle-même très inférieure au véritable prix de marché, pour un projet de plus de 4.000 m2 de bureaux et de commerces, situé au cœur de la Ville, dans un lieu privilégié, au coin de l’avenue de Saint-Cloud et de l’avenue de l’Europe.

Rappelons, à cet égard, ce qu’en a dit le Commissaire du gouvernement, à l’audience publique de la Cour administrative d’appel de Paris, le 25 novembre 2003, avant de conclure à l’annulation de la délibération :

“Aucun des comportements de la commune n’est en soi illégal. Une commune n’est pas tenue (...) de procéder à un appel d’offres pour céder un bien foncier lui appartenant et, si elle dispose de plusieurs offres, elle n’est pas tenue de favoriser la mieux-disante (...). Elle n’est pas davantage tenue de céder le bien en question à un prix au moins égal à l’estimation du service des domaines ni d’exclure de la liste des acquéreurs une société s’étant distinguée, par le passé, par sa générosité à l’égard de la majorité actuelle du conseil municipal.

Il n’empêche que ces faits, une fois réunis, laissent une impression troublante et que, seule, l’infinie indulgence du juge administratif, voire sa myopie ou sa surdité, à l’égard des comportements laissant entrevoir des indices de détournement de pouvoir, est de nature à leur ôter toute signification malveillante.”

5) Il est vrai que la Cour administrative d’appel de Paris n’a pas osé se conformer aux conclusions du Commissaire du gouvernement et qu’elle n’a donc pas donné suite à notre requête en annulation. Elle a, cependant, dans son arrêt du 26 avril 2005, relevé une grossière erreur qui avait été commise par le Tribunal administratif de Versailles, à propos de l’estimation du service des domaines, et elle a admis, en outre, (sans en tirer malheureusement la conséquence logique) une objection essentielle qui avait été soulevée par l’U.R.V. : “La commune de Versailles a effectivement cédé les parcelles lui appartenant à un prix inférieur de 940.000 F au [prix de] 10.540.000 F qui constituait le bas de la fourchette d’évaluation faite par le service des domaines le 15 juin 2001, et inférieur de 1.980.000 F à son estimation maximum par ce service.”

Il revient maintenant au Conseil d’Etat d’apporter une conclusion à cette affaire, sur le plan juridique.

6) En parfait comédien, Etienne Pinte gémit enfin à propos des frais que le recours de l’U.R.V. aurait coûtés à la Ville et il avance des chiffres extravagants (qui ne représentent quand même que relativement peu de chose par rapport au coût d’aménagement de son luxueux bureau à l’Hôtel de Ville...) : 102.504,88 EUR ! Si tel est réellement le cas, c’est une raison supplémentaire de s’interroger sur la gestion des deniers publics par un maire qui consent à verser des honoraires aussi exorbitants à des cabinets parisiens, alors que l’U.R.V., pour sa part, ne prend pas d’avocat devant le Tribunal administratif. Mais cela ne permet pas de conclure qu’il faille ôter aux citoyens en général, et aux conseillers municipaux en particulier, le droit d’ester en justice contre des décisions scandaleuses...


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