Editorial n° 42 du 6 février 2005
par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.
Au Conseil municipal,
seule l’U.R.V défend les valeurs de la
République.
La quatrième délibération
de l’année était d’apparence anodine.
Nous ne pouvions être hostiles à une revalorisation
de la rémunération des agents municipaux qui le
méritent, “en fonction de leur manière de
servir”. Mais, sous des dehors
“généreux” - il est facile
d’être généreux avec l’argent
public -, et malgré son objet relativement modeste, la
proposition de M. Pinte portait atteinte aux principes de la
République, car elle destinait ces augmentations aux seuls
agents étrangers, “EN RAISON DE LEUR
NATIONALITÉ” (sic). Elle excluait les citoyens
français placés dans la même situation. Nous
avons souligné que c’était une discrimination
inacceptable, au demeurant contraire à la loi.
Le principe d’égalité des citoyens
Il ne suffit pas d’invoquer la belle devise de la
République, encore faut-il savoir ce qu’elle
signifie (voir, à ce propos, notre réponse à
Franck Meslin sur les valeurs de la République).
L’U.R.V., mouvement d’action locale
indépendant des partis, est profondément
attachée à la liberté des individus,
à l’égalité des citoyens, à la
fraternité des Français. En l’espèce,
c’était le principe d’égalité
des citoyens qui était en cause, car il implique que les
Français ne soient pas défavorisés par
rapport aux étrangers. Il n’interdit pas, en
revanche, que la fonction publique soit réservée
aux Français (et aux ressortissants de l’Union
européenne), comme le veut la tradition
républicaine : en alignant le régime des
non-titulaires étrangers sur celui des fonctionnaires, M.
Pinte a condamné implicitement cette règle,
adoptant une attitude d’extrême gauche,
d’autant qu’il a opéré, à cette
occasion, une distinction parmi les non-titulaires, selon le
critère de la nationalité.
Le véritable visage de la majorité
municipale
La perspective, pour un agent non titulaire, de
nationalité française, de devenir fonctionnaire
dans un avenir hypothétique n’autorise pas le maire
à lui refuser des avantages qu’il prétend
octroyer aujourd’hui aux seuls agents étrangers.
Nous avons donc déposé un amendement qui
supprimait, dans la délibération, les mots
“en raison de leur nationalité”, afin que les
agents français non titulaires puissent
bénéficier des mêmes augmentations que leurs
collègues étrangers (cf. le procès-verbal de
la séance). Cet amendement a été
rejeté par la majorité et ses alliés de la
gauche et de l’extrême gauche, qui ont ainsi
révélé leur véritable visage. Oui, au
Conseil municipal, seule l’U.R.V. défend les valeurs
de la République !
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