Union pour le Renouveau
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Editorial n° 40 du 6 décembre 2004

par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.


Ça suffit !

Le maire actuel et certains de ses adjoints ne cessent de déverser, dans leurs déclarations ou dans leurs écrits, un torrent d’approximations, d’erreurs et de contre-vérités qui devient insupportable. Je ne puis ici qu’en donner un modeste échantillon.
C’est ainsi que M. Pinte crie victoire, dans son éditorial de décembre, après la décision du juge de ne pas suspendre le plan local d’urbanisme (PLU). Profitant du fait que la matière est technique, il n’hésite pas à affirmer faussement que "ces jugements" (en fait, ces ordonnances) rejettent les critiques soulevées contre le PLU. En réalité, il n’en est rien. Le juge des référés s’est borné à constater que les conditions de l’urgence n’étaient pas réunies et il n’a nullement examiné les arguments des requérants qui tendaient à l’annulation du PLU et qui seront étudiés ultérieurement par le Tribunal.
M. Pinte n’a même pas craint d’écrire, dans Les Nouvelles de Versailles, que l’U.R.V. avait été déboutée : c’est de la désinformation, car nous avons demandé l’annulation du PLU, et non sa suspension, sachant que la jurisprudence ne considère pas qu’il y ait urgence, dans ce genre d’affaires [1].

Mais il y a plus grave. Dans son éditorial de décembre, M. Pinte prend soin de citer toutes les associations qui ont réclamé la suspension, en donnant le nom de leur président, et en précisant les sommes qui sont mises à leur charge (une partie des frais d’avocat). Dans quel but ? Et, après avoir mis en cause aussi les Sages de la Commission d’enquête, parce qu’ils ont rendu, à l’unanimité, un avis défavorable à son détestable projet, il ajoute étrangement : "NOUS NOUS EN SOUVIENDRONS." Les Versaillais apprécieront.
Les recours contre les décisions d’un maire et de sa majorité sont la respiration de la vie démocratique. Mais le maire actuel considère visiblement qu’ils sont des crimes de lèse-majesté. Dans son éditorial de mai 2004, il affirmait ainsi que l’U.R.V. avait fait "cinq recours" et qu’elle les avait "tous perdus". Or, en réalité, nous n’avions attaqué que trois délibérations, en trois ans, sur un total de 769, et nous n’avions perdu aucun de ces trois procès (depuis lors, nous en avons gagné un, et les deux autres sont toujours en instance). De qui se moque-t-on ? S’agit-il seulement d’incompétence ? Ou n’est-ce pas plutôt une volonté délibérée de tromper les Versaillais ?

[1] "Je suis content que ceux qui nous ont mis en cause, comme les commissaires enquêteurs, les associations de sauvegarde de l’environnement ou l’URV soient, au moins momentanément, déboutés” (Etienne Pinte, in Les Nouvelles de Versailles, 3 novembre 2004, p. 5, col. 1). Le journaliste qui a recueilli ces propos, Franck Meslin, n’a pas eu le scrupule de rectifier cette allégation mensongère dans son commentaire, alors qu’il savait parfaitement à quoi s’en tenir (je lui avais dit que nous n’avions pas fait de référé-suspension). Et pourquoi avoir donné un tel écho à cette opération de désinformation du maire actuel, en y consacrant une page entière et en annonçant la nouvelle en première page, sous ce titre trompeur : “PLU - première victoire pour la Ville” ?... Le Parisien a été plus objectif en écrivant à ce propos, sous la plume de Mehdi Gherdane : “Le PLU avance d’une mince case.” (Le Parisien, édition des Yvelines, 27 décembre 2004, p. V.)

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