ENQUETE PUBLIQUE RELATIVE
A L’ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU)
INCLUANT LA REGLEMENTATION ET L’ETUDE D’IMPACT
CONCERNANT LA ZONE D’AMENAGEMENT CONCERTE (Z.A.C)
DANS LE QUARTIER DES CHANTIERS
Commune de
Versailles (Yvelines)
Avis et conclusions motivées de la commission d’enquête
sur le projet de PLU de la ville de Versailles.
La commission d’enquête désignée par
le Président du Tribunal Administratif de Versailles
à l’unanimité :
Après une étude attentive et approfondie du dossier suivi
de 2 réunions avec le maître d’ouvrage pour mieux appréhender
les enjeux de l’enquête ;
Après différentes visites sur le terrain effectuées
par les membres de la commission et notamment sur le parvis du château,
dans la ZAC et dans le quartier de Glatigny, pour comprendre la topographie
des lieux, se rendre compte des perspectives et constater les problèmes
de circulation afin de mieux appréhender la réalité
des problèmes ;
Après avoir reçu en mairie au cours de 11 permanences de
3 heures, la plupart du temps en présence des trois membres de la
commission d’enquête, un très grand nombre de Versaillais venus
consulter les dossiers et déposer des documents ou inscrire leurs
observations ;
Après avoir, au cours d’une réunion publique organisée
par la commission, noté les nombreuses questions émanant d’associations
versaillaises ou de particuliers adressées au maître d’ouvrage
et entendu les réponses de celui-ci ;
Après avoir, une fois l’enquête terminée, entendu
l’ensemble des collaborateurs du maître d’ouvrage durant une demie
journée et reçu ses éléments de réponse
sur les observations recueillies,
Sur la forme et la procédure de l’enquête :
Considérant que les conditions de l’enquête ont respecté
la législation et la réglementation en vigueur pour ce qui
concerne les avis de publicité dans la presse et l’affichage en Mairie
et sur les panneaux officiels de la commune,
Considérant que cet affichage a été maintenu et vérifié
tout au long de l’enquête,
Considérant que le dossier sur le PLU mis à l’enquête
l’était dans de bonnes conditions de consultation et que sa composition
tout comme son contenu étaient conformes aux textes en vigueur ;
Considérant que les permanences se sont déroulées
dans d’excellentes conditions d’organisation et que la présence
massive du public à la consultation organisée a pleinement
justifié la prolongation de 15 jours de l’enquête initiale,
Sur le fond de l’enquête :
Considérant les 209 observations portées dans les 9 registres
d’enquêtes ainsi qu’une très importante documentation faite
de 66 dossiers et notes diverses adressées au Président de la
commission d’enquête ;
Considérant qu’il émane de ces documents ou observations
de très nombreux problèmes ou critiques soulevés
par des particuliers ou des associations versaillaises mais aussi par des
particuliers ou des associations de communes périphériques (Buc,
notamment) ;
Considérant ainsi, que contrairement aux données figurant
dans le bilan de la concertation et insérées dans le dossier
soumis à l’enquête à la demande de la commission, il
est apparu que cette concertation préalable avait sur certains
points été défaillante ;
Considérant que si, s’agissant de la ZAC, la plupart de ces critiques
ne remettent pas en cause l’existence ou le bien-fondé de la ZAC elle-même,
beaucoup craignent que les solutions apportées en terme d’intégration
architecturale, de respect des normes acoustiques sonores ou de pollution,
de remplacement des équipements sportifs ou de petite enfance, de
circulation, de stationnement ou de choix des activités ou équipements
implantés ne soient pas satisfaisantes ;
Considérant également que les problèmes généraux
concernant la circulation, l’attractivité touristique de la ville
ou les équipements culturels et sportifs n’ont pas été
abordés avec la hauteur de vue suffisante et la volonté affirmée
de rompre avec le passé et de s’inscrire dans une vraie perspective
de résolution des problèmes ;
Considérant surtout, que la façon dont ont été
définis les Espaces Verts Intérieurs Publics ou Privés
(EVIP) conduit à de graves inégalités entre les
Versaillais, apparaît discriminatoire et ne peut être entérinée
en l’état ;
Considérant enfin qu’il ne suffit pas sur ce dernier point de modifier
à minima les conditions régissant les EVIP mais qu’il convient
de redéfinir ces conditions de manière plus juste et moins
arbitraire, ce qui implique de reprendre le PLU au moins sur ce plan là
;
DONNE UN AVIS DEFAVORABLE au projet de plan local d’urbanisme (PLU) incluant
la réglementation et l’étude d’impact concernant la ZAC dans
le quartier des Chantiers à Versailles.
Paris, le 26 avril 2004
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