Union pour le Renouveau
de Versailles


Lettre de l'URV

Thèmes
d'analyse et de
propositions
Courriels
LETTRE DE L'URV N° 2

EDITORIAL
par Martine Masse

Pour tout observateur attentif, il est incontestable que la municipalité actuelle mérite la palme de la mauvaise gestion. C’est évident, en particulier, pour les finances communales. Le maire actuel, qui n’entend goutte à la question, s’en remet à son adjoint, Bertrand Devys, qui ne maîtrise rien non plus, et qui se borne, pour élaborer le budget, à faire l’addition des demandes des services municipaux.
Le résultat de cette incurie est accablant. Comme l’a fait remarquer le président de l’U.R.V., Henry de Lesquen, au Conseil municipal, les dépenses prévues au budget 2003 sont supérieures de 17 % à celles qui ont été réalisées en 2001 ! Du coup, les impôts s’envolent. Avec les taux qui viennent d’être adoptés, contre notre avis, la taxe d’habitation et la taxe foncière augmentent de 17 % en deux ans, et la taxe professionnelle de 19,5 %.
Les manipulations statistiques et les effets de manche auxquels s’est livré le sieur Devys dans de longues et pénibles pages du Bulletin municipal ne changent rien à la réalité. Il n’est pas vrai que la fiscalité versaillaise soit modérée. A cet égard, la simple comparaison des taux n’a pas de sens, parce que l’impôt est le produit d’une “base” par un taux, et que les bases des impôts sont élevées, à Versailles. Comme l’a démontré la Chambre régionale des comptes, les ménages versaillais payent davantage que ceux des communes comparables. Ce surplus de taxation, qui était déjà de + 7 % en 2001, s’est encore accru, évidemment, à la suite de deux années de matraquage fiscal.
Sachant, d’autre part, que l’assiette de la taxe professionnelle ne cesse de se réduire, après dix ans de déclin économique, il est aberrant de pénaliser les entreprises en leur faisant subir une hausse de 19,5 % : trop d’impôt tue l’impôt !
Voilà pourquoi il faut qu’il y ait une opposition qui s’oppose, voilà pourquoi il est essentiel de préparer l’alternance. C’est à cela que les élus et dirigeants de l’U.R.V. s’emploient jour après jour, fort du soutien croissant de leurs concitoyens.
Pour autant, nous ne nous faisons pas d’illusion. Nous savons que certains s’emploient à défigurer notre action en désinformant les Versaillais. Mais ni les amalgames ni les calomnies ne sauraient nous abattre. Nous revendiquons le droit des hommes libres, qui est de dire la vérité, même, et surtout, hélas, quand elle est déplaisante. Aux obstinés partisans de l’équipe en place qui nous refusent le droit de dénoncer ce qui ne va pas dans la gestion municipale - et Dieu sait que les occasions sont multiples ! -, nous citerons ce proverbe chinois : “Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt !”


TRIBUNE
par Anne Brassié

Faisons un rêve

Faisons un rêve, celui du grand Sacha Guitry : si Versailles nous était conté, son histoire, la grande et la petite, ses arts littéraires et musicaux, sa peinture, sa sculpture. Il sort chaque jour de grands livres : Louis XVI le bienfaisant de Jean de Viguerie, Madame Louise de France et Madame de Pompadour de Marie-Madeleine del Perugia, qui traite ainsi successivement d'une fille de Louis XV, devenue carmélite, et de sa maîtresse, les souvenirs de Pierre de Nolhac, le récit de tous les républicains qui ont sauvé le château. Il faut leur dérouler un tapis rouge, créer un salon du livre d'histoire. Une pièce en vers écrite par un homme d'aujourd'hui, sur les amours de Racine, intitulée Champmeslé, vient d'être montée à Paris. Elle est excellente. Si nous l'invitions à Versailles ? Circulons doucement, mais réfléchissons vite. Que nous le voulions ou non, notre passé est royal. Les arbres, les rues et les demeures, tout nous rappelle ce temps, autant le comprendre, car celui qui ne connaît pas ses ancêtres ne se connaît pas lui-même et ne peut rien construire. Nous ne sommes qu'un petit maillon de la chaîne...


Les échos du Conseil municipal
par Henry de Lesquen

Les séances du Conseil municipal de Versailles sont publiques, comme dans toutes les autres communes de France. Et nous sommes toujours très heureux d’apercevoir dans l’assistance certains de nos amis de l’U.R.V., qui nous apportent leur soutien silencieux (le public n’ayant pas le droit d’intervenir). Je ne saurai donc trop vous encourager à venir suivre les débats et, si vous restez jusqu’à la fin, j’aurai plaisir à m’entretenir avec vous. (Les séances, qui ont lieu une fois par mois, en général le jeudi à 19 heures, sont annoncées sur les panneaux d’affichage administratif.)
Avouons-le, le public n’est pas très bien traité, au Conseil municipal de Versailles. Il est relégué dans un “poulailler”, une tribune haut perchée, où il doit s’asseoir sur des bancs aussi étroits qu’inconfortables. Cherche-t-on à dissuader les citoyens de se rendre à l’Hôtel de Ville pour entendre les représentants du peuple débattre des affaires municipales ? La démocratie a encore des progrès à faire, à Versailles. L’U.R.V. propose, à cet égard, pour démanteler la “muraille de Chine” que les apparatchiks des partis ont dressée entre les électeurs et leurs élus, non seulement que les conditions matérielles de l’accueil du public soient améliorées, ce qui serait bien le moins, mais aussi que les séances soient retransmises sur une chaîne câblée, ainsi que sur le site Web de la mairie, comme cela se fait déjà dans certaines communes, comme Issy-les-Moulineaux.
Pour le moment, si vous avez manqué une discussion qui vous intéressait particulièrement, vous pouvez la retrouver dans le procès-verbal de la séance, qui est fort bien rédigé, et qui est disponible quelques semaines après au service des archives, à l’Hôtel de Ville. Vous pouvez aussi le consulter à la permanence de l’U.R.V., 1 rue Montbauron, qui est ouverte le samedi après-midi. On attend encore que ces documents soient “mis en ligne” sur le site de la mairie, malgré les promesses qui nous ont été faites.
La démocratie n’est guère mieux traitée dans l’enceinte proprement dite du Conseil municipal. Tout d’abord, le système électoral fait que l’U.R.V., qui a obtenu 26 % des voix aux dernières élections, n’a que sept élus sur un total de 53. Ensuite, la disposition des lieux paraît conçue pour réprimer toute velléité d’opposition, puisque le maire et ses quinze adjoints sont juchés sur une estrade, faisant face au reste du Conseil municipal, qu’ils dominent... La combinaison de cet “effet de majorité” et de cet “effet de légitimité” avait permis, au cours de la mandature précédente, de museler l’opposition et d’anesthésier la démocratie. Mais, depuis qu’en 2001 l’U.R.V. a fait son entrée au Conseil municipal de Versailles, il en va tout autrement, car nous ne nous laissons pas intimider et nous entendons assumer toutes nos responsabilités.
La majorité municipale a du mal à admettre cette situation nouvelle. Répugnant au dialogue, elle témoigne souvent d’une hostilité mesquine à notre égard, en employant un ton et des termes qui sont bien peu conformes à la déontologie démocratique. Le comble est qu’elle nous accuse - ou nous fait accuser par des compères - de procédés qu’elle est, en réalité, la seule à employer.
L’U.R.V. est une opposition qui s’oppose, comme il se doit, mais elle ne le fait jamais gratuitement. Nous dénonçons la mauvaise gestion dont la municipalité actuelle se rend coupable, et nous argumentons toujours nos critiques, en nous abstenant scrupuleusement de mettre en cause les personnes en dehors de leurs responsabilités politiques. En revanche, force est de constater que certains élus de la majorité municipale ne se privent pas de nous lancer des invectives, si nous avons le tort de ne pas être de leur avis ; le maire lui-même, du reste, n’est pas le dernier à nous adresser des interjections méprisantes et injurieuses, lorsqu’il est en difficulté. Il est donc scandaleux que certains répandent la rumeur que nous soyons les auteurs d’attaques personnelles, alors que nous en sommes les seules victimes.
Au demeurant, ces calomnies nous laissent de marbre. Nous sommes bien décidés à remplir tout notre rôle. Et nous ne nous contentons pas de critiquer, nous faisons aussi de multiples propositions. Ainsi, lors du débat budgétaire, j’ai, au nom de notre Groupe, présenté un contre-budget, en demandant que les dépenses de fonctionnement soient stabilisées en 2003. Dans cette hypothèse, on pourrait réduire les taxes sur les ménages de - 3,54 % et la taxe professionnelle de - 1,65 %, alors que la municipalité actuelle les augmente respectivement de + 5,52 % et de + 7,59 %...
Autre exemple : lors de la discussion de l’aménagement de la zone des Chantiers, nous avons formulé des propositions précises pour améliorer l’équilibre financier de l’opération et pour restaurer la fluidité de la circulation, en prolongeant notamment l’avenue de Sceaux en direction de l’A86.
Nous bâtissons ainsi, séance après séance, dossier après dossier, le socle de la future alternance.


ARTICLES

Conseils de quartier : les faux-semblants de la concertation
Par Solange de Villars
membre élu du conseil de quartier de Montreuil

Participant depuis un an au conseil de quartier de Montreuil, j’ai le sentiment que la municipalité organise une concertation de façade.
Etienne Pinte, interpellé à propos du centre pour délinquants multirécidivistes prévu par la mairie au 16 bis rue Champ Lagarde, a confirmé qu’il y était favorable... et il a clos le débat sans nous écouter. Alors, que faire ? Pour empêcher les opérations indésirables, les membres du conseil de quartier devraient être indépendants. Or, les deux tiers ont été désignés par le maire... Il reste les associations, qui peuvent s’appuyer sur les élus d’opposition au Conseil municipal. L’U.R.V. s’honore de lutter contre ce projet inacceptable, qui amènerait une foule de “sauvageons” à proximité de nombreuses écoles ; elle soutient l’association des riverains de l’avenue de Paris, qui ne veut pas s’en laisser conter par le maire et ses collègues de parti.

S.O.S. Victimes de la route
(Par Henry de Lesquen)

C’est le nom de l’association animée avec un grand dynamisme par Emmanuel Froidevaux, qui multiplie les interventions efficaces sur des sujets concrets, sous forme de fiches techniques bien étudiées, qu’il s’agisse d’un croisement dangereux ou d’un arrêt de bus mal conçu...
Emmanuel Froidevaux (e.froidevaux@wanadoo.fr) a pris aussi une part active à la diffusion de la pétition lancée contre le projet de construction d’un cinéma multiplexe dans la ZAC des Chantiers voulu par le maire actuel et ses collègues de parti, pétition qui mérite en effet le plus large succès.

Tunnel de l’A86 : inquiétudes pour la sécurité des automobilistes
Laurent Tireloup

Le GALOP (groupement des associations de l’ouest parisien) dénonce le projet de bouclage de l’A86 qui est en cours de réalisation entre Rueil et Pont-Colbert, à Versailles (la première section, Rueil-Vaucresson, doit ouvrir en 2004). Selon lui, la sécurité des usagers ne serait pas assurée, dans cet étroit tunnel de dix km réservé aux véhicules légers : en cas d’accident, il suffirait de cinq minutes pour l’enfumer sur une longueur de 1.600 mètres.
Les analyses du GALOP ne laissent pas d’être préoccupantes. Le bouclage de l’A86 est une nécessité et devrait réduire le trafic de transit dans notre Ville. Encore faut-il que la vie des automobilistes ne soient pas mises en danger dans un ouvrage dont la conception ne répondrait pas à des normes optimales de sécurité.
galop.assoc@wanadoo.fr

Les Bretons de Versailles fêtent la Saint-Yves

L’Amicale des Bretons de Versailles a commémoré avec faste le sept-centième anniversaire de la mort de saint Yves, patron des avocats, qui est aussi le second patron de la Bretagne. Le Père Talbot, curé de Tréguier, la ville de saint Yves, a concélébré la messe à la cathédrale Saint-Louis le dimanche 11 mai, avec le Père Bot. Dans l’assistance, de nombreux avocats en robe représentaient leur Ordre ; parmi ceux-ci, on remarquait le Bâtonnier André Damien, ancien maire de Versailles. Le président de l’U.R.V., Henry de Lesquen, dont la famille est originaire des Côtes d’Armor et qui est membre de l’Amicale, étaient parmi les élus présents et a pris ensuite sa place dans le cortège joyeux qui a traversé les rues de Versailles, au son des binious, jusqu’à un restaurant de l’avenue de Saint-Cloud, où les festivités se sont terminées par un déjeuner bien sympathique.

Circulation et stationnement : haro sur l’automobiliste !

Haro sur l’automobiliste, ce pelé, ce galeux d’où vient tout le mal, c’est bien connu, vive les circulations « douces » (la sémantique n’est pas neutre) et les transports en commun « en site propre », c’est plus sympa, moins polluant, et cela permet surtout d’éviter de se poser trop de questions ennuyeuses pour chercher à résoudre le casse-tête quotidien des déplacements et du stationnement !
Ces quelques lignes évoquent sans doute pour vous la politique du maire socialiste de Paris, M. Delanoë, qui a réussi le tour de force de multiplier les embouteillages par dix ? Eh bien non, vous n’y êtes pas du tout, c’est de Versailles qu’il s’agit, et de l’idéologie « rose-verte » qui semble inspirer toutes les décisions ou, plus souvent hélas !, l’absence de décision de l’actuelle majorité municipale sur un sujet qui nous concerne tous.
Qui, en effet, supprime, « en catimini », des dizaines de places de stationnement à travers toute la ville, à l’occasion de chaque opération d’aménagement de la voirie ?
Qui multiplie comme des champignons les potelets sur nos trottoirs ou laisse envahir nos trop rares parkings souterrains par les loueurs de voitures ?
Qui autorise la réalisation d’immeubles à usage commercial ou de bureaux, sans exiger la construction d’un nombre suffisant d’emplacements de parking ?
Qui suscite l’inquiétude grandissante des riverains de la rue des Chantiers, promise à plus ou moins brève échéance à une véritable thrombose, en s’interdisant de solliciter, avec l’aide de l’Etat et de la Région, la construction d’un accès direct à l’autoroute A 86 ?
Nous pourrions continuer longtemps ainsi, mais chacun aura compris que cette vision n’est pas la nôtre.
Nous sommes convaincus qu’il convient de pratiquer une approche à la fois plus imaginative et plus libérale que le simple rééquilibrage, par des méthodes coercitives, des différents modes de transport et qu’en la matière il est préférable de s’en tenir à quelques principes de bon sens.
Les besoins des résidents du Centre-Ville sont totalement différents de ceux des habitants de la périphérie, qui sont eux aussi des Versaillais à part entière.
Les premiers, qui disposent rarement de places de stationnement privatives, ont beaucoup moins besoin d’utiliser leur véhicule pour faire leurs courses, mais ils doivent bénéficier de réelles facilités tarifaires de stationnement dans des parkings publics, plus nombreux et mieux répartis.
Les seconds, qui peuvent garer plus facilement leur véhicule près de leur domicile, doivent pouvoir, s’ils le souhaitent, accéder en voiture au centre de leur Ville, où sont situés la plupart des édifices publics, des marchés et des commerces, dont ils constituent une large part de la clientèle... mais il faut, pour cela, être en mesure de leur assurer une réelle capacité de stationnement, assortie d’une tarification non dissuasive.
Quant à la circulation de transit, il convient, au minimum, de la canaliser et, dans toute la mesure du possible, de la réduire.
L’URV s’engage, si les électeurs lui font confiance, à mettre, là comme ailleurs, l’imagination, le bon sens et la volonté d’agir au service des Versaillais.

Michel Bernot
conseiller municipal de Versailles


VOUS AVEZ LA PAROLE

A part le stationnement à but très lucratif, la mairie du citoyen Pinte ne se préoccupe pas de la détérioration très rapide de la rue Saint-Honoré (entre la rue d'Anjou et la rue des Tournelles). Des centaines de véhicules y circulent chaque matin à vive allure, alors que de nombreux enfants traversent cette chaussée. Le bruit occasionné par les véhicules sur les pavés est également infernal.
Cette rue a-t-elle été fragilisée par la construction du parking ? Les pavés ne supportent plus ces nombreux passages, des nids de poule se forment et, quand il pleut, gare aux éclaboussures !
Pourquoi la rue Saint-Honoré, sur cette partie, est elle à double sens ?
Les habitants autour de la place saint Louis ont l'impression d'être oubliés... sauf pour les PV et les impôts qui augmentent.
G. J.

[L'entretien des chaussées et des trottoirs est une mission prioritaire pour une municipalité. Celle-ci, malheureusement, ne la remplit pas correctement, malgré la formidable hausse des impôts locaux, parce qu'elle gaspille l'argent public.
Merci de vos suggestions pour la circulation rue Saint-Honoré. J’ai profité d’une réunion de la commission de l'urbanisme pour demander qu'elles soient étudiées par les services. J'espère que je serai entendu, bien que nous soyons dans l'opposition.
Henry de Lesquen]

Les habitants de notre Ville lisent avec intérêt les informations sur la vie locale que donnent Les Nouvelles de Versailles. Mais il sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur l’ostracisme de l’hebdomadaire à l’égard de l’U.R.V.. On ne trouve pratiquement jamais dans les colonnes des Nouvelles la moindre trace des propositions de votre mouvement, que j’ai pourtant soutenues aux dernières élections municipales, comme 26 % des Versaillais. C’est comme si nous n’existions pas !
Les comptes rendus des séances du Conseil municipal qui paraissent dans les Nouvelles sont souvent surréalistes, pour ceux qui y ont assisté, tant il est évident que les interventions des élus de l’U.R.V. y sont systématiquement occultées. Tout observateur objectif ne peut que constater, cependant, la contribution majeure que votre Groupe apporte au débat. Alors, pourquoi cette censure ?

Lettre de l'URV n°1
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