Union pour le Renouveau
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Editorial n° 56 du 6 mai 2006

par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.


Comment l’U.R.V. a déjoué un crime contre la République.

Un avantage réservé aux étrangers
Le crime était presque parfait. Le 20 janvier 2005, le maire actuel, Etienne Pinte, a proposé d’augmenter la rémunération de quelques dizaines d’agents municipaux (cf. le procès-verbal de la séance du Conseil municipal). Cette délibération d’apparence anodine devait passer comme une lettre à la poste. Mais elle aurait créé un formidable précédent. Car, chose inouïe, pour la première fois en France, l’avantage en question était réservé aux seuls étrangers, “EN RAISON DE LEUR NATIONALITÉ” (sic). Les Français en étaient exclus ! Il s’agissait donc d’amorcer, à Versailles, lieu hautement symbolique, une politique de discrimination anti-nationale que l’on dit “positive”, alors qu’elle est absolument contraire aux principes républicains les plus sacrés.
Nous ne pouvions l’accepter. Nous avons donc demandé, par amendement, la suppression des mots “en raison de leur nationalité”. Mais Pinte n’a rien voulu entendre : il a fait voter la délibération telle quelle, par une majorité aux ordres. Il ne nous restait plus qu’à la déférer à la Justice.

Une différence de traitement illégale
Dans son jugement du 17 novembre 2005, le Tribunal administratif de Versailles nous a donné entièrement raison, en écrivant :
« Considérant que M. de Lesquen, Conseiller municipal, Président du Groupe U.R.V., demande l'annulation de la délibération par laquelle le Conseil municipal a autorisé le maire à revaloriser individuellement les indices de rémunération des “agents non titularisables en raison de leur nationalité”, en tant qu'elle institue une différence de traitement illégale fondée sur le critère de la nationalité ;
« Considérant que le critère de la nationalité ne présente pas un caractère de nature à justifier des différences de traitement entre les agents bénéficiaires potentiels de la revalorisation indiciaire prévue ; que, dès lors, M. de Lesquen est fondé à demander l'annulation de la délibération attaquée en tant qu'elle comporte les mots “en raison de leur nationalité” ;
« [le Tribunal] décide :
« La délibération du 20 janvier 2005 du Conseil municipal de Versailles est annulée, en tant qu'elle comporte les mots “en raison de leur nationalité”. »
Pinte n’a pas osé faire appel de ce jugement, qui est aujourd’hui définitif et revêtu de l’autorité de la chose jugée, erga omnes, c’est-à-dire à l’égard de tous, et qui fait jurisprudence. L’U.R.V. peut être fière d’avoir déjoué un crime contre la République.

Un choix délibéré
Pourquoi Pinte n’a-t-il pas accepté de supprimer dans la délibération les mots “en raison de leur nationalité”, comme nous le lui avions demandé ? Pourquoi s’est-il ainsi rendu coupable d’une tentative de crime contre la République ? Il ne l’a pas fait par accident, car nous avions mis les points sur les “i”, dans notre intervention au Conseil municipal, le 20 janvier 2005, en disant : « Sous des dehors généreux, et il est facile d’être apparemment généreux avec l’argent public, et malgré son objet relativement modeste, votre proposition, Monsieur Pinte, porte atteinte aux principes fondamentaux de la République. Il ne suffit pas de se gargariser, comme je l’ai entendu il y a quelques mois, de la belle devise de la République, il faut savoir ce qu’elle signifie. L’U.R.V., pour sa part, bien qu’elle soit un mouvement d’action purement locale, est profondément attachée à la liberté des individus, à l’égalité des citoyens, à la fraternité des Français. Ici, de manière subtile et perverse, c’est le principe d’égalité entre les citoyens qui est en cause. Ce principe implique, en effet, que ceux-ci ne soient pas défavorisés par rapport aux étrangers, et qu’il ne puisse pas y avoir de mesure plus favorable pour les étrangers que pour les nationaux français. » (Voir le procès-verbal de la séance, page 22.) C’était donc un choix délibéré, de la part d’Etienne Pinte. Cette attitude peut paraître incompréhensible, à première vue.

Une complicité avec l’extrême gauche
On est moins surpris, cependant, quand on connaît ses accointances manifestes avec l’extrême gauche militante, dont il relaye systématiquement les revendications au sein de la majorité parlementaire. Les exemples sont multiples, qui témoignent d’une véritable complicité de Pinte avec l’extrême gauche, qu’il s’agisse du soutien aux immigrés illégaux, de la campagne pour l’abolition de la prétendue “double peine”, ou encore de la mobilisation des intermittents du spectacle contre la réforme proposée par le gouvernement, etc.. L’opération consistait, cette fois-ci, à engager discrètement, au niveau communal, au bénéfice d’une poignée d’agents municipaux étrangers, la politique de “discrimination positive” voulue par ses amis d’extrême gauche pour saper les bases de la République, et dont ils n’ont pas encore obtenu la mise en œuvre au niveau national. Ceux-ci se seraient ensuite engouffrés dans la brèche ouverte à Versailles, pour faire prendre des mesures de même type dans d’autres collectivités locales, en vue d’habituer peu à peu les Français à se résigner à l’inacceptable. C’est ce que l’on appelle une stratégie de contournement.
Tout le démontre : en dépit de son étiquette de droite, qui est un leurre, le sinistre Etienne Pinte est plus à gauche que la gauche.

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