Editorial n° 45 du 6 mai 2005
par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.
Versailles et son château.
Versailles et son château : c’est, aujourd’hui, une victoire, une inquiétude, un espoir.
Une victoire : elle a été remportée par les Versaillais, avec l’U.R.V.,
contre le maire actuel, qui a dû reculer dans l’affaire du “Petit Parc”, devant
la marée des pétitions et des protestations, et demander le retour à la gratuité.
Le paiement de l’accès au Petit Parc institué en 2002 avait évincé presque totalement
les habitants de notre Ville, qui ne représentaient plus qu’à peine 1 % des entrées.
C’était inacceptable. Le maire actuel était entièrement responsable de cette mesure inique,
car personne ne peut croire qu’il n’avait pas les moyens de l’empêcher, s’il l’avait vraiment voulu.
Evidemment, “côté cour”, il a feint de ne pas y avoir été favorable. Mais, “côté jardin”,
il a félicité l’ancien président de l’établissement public, Hubert Astier,
auteur de ce mauvais coup, à l’occasion de son départ, en juillet 2003,
en n’hésitant même pas à déplacer une séance du Conseil municipal, à seule fin de pouvoir
aller lui rendre hommage. Le maire a reconnu implicitement sa complicité,
du reste, dans son éditorial de mai 2005, en soulignant “à quel point les relations entre
l’établissement public et la mairie étaient étroites”.
Une inquiétude : le maire actuel a donné son accord à l’implantation aux Mortemets,
dans le domaine du château, d’une aire aménagée pour les roulottes des “gens du voyage”,
sous prétexte de se conformer à la loi très démagogique et très irresponsable du ministre
socialiste Besson. Est-ce bien raisonnable ? En République, c’est à la minorité de s’adapter
au mode de vie de la majorité, et non l’inverse. Lorsque les “gens du voyage” ont été installés à Satory,
il y a quelques années, il a fallu rapidement leur demander de quitter les lieux,
à la suite des réclamations des habitants du quartier, qui avaient constaté de graves difficultés
de cohabitation.
L’espoir, enfin : c’est qu’après le départ de ce mauvais maire, sous les huées des Versaillais,
quand il aura été battu aux prochaines élections (s’il ose se représenter),
une nouvelle équipe s’attache au renouveau de Versailles, en entreprenant, notamment,
de combler le fossé qui sépare la Ville de son château... L’U.R.V. travaille dans cette perspective :
notre projet d’urbanisme “donner un cœur à Versailles” a justement pour but de refaire l’unité de la Ville,
pour assurer son développement.
|