Union pour le Renouveau
de Versailles


Débats du Conseil municipal


Réponse à Franck Meslin sur les valeurs de la République

par Henry de Lesquen, Président de l'URV

Dans son commentaire des débats du Conseil municipal du 20 janvier 2005, M. Frank Meslin, journaliste aux Nouvelles de Versailles, a accumulé les contre-vérités à notre sujet. Je tiens à le rassurer : nous n’avons été ni “stupéfaits” ni “déstabilisés” par le déroulement de la séance, qui était malheureusement trop prévisible, et les deux conseillers de notre Groupe qui étaient absents ce jour-là nous avaient dûment remis un pouvoir. Mais il y a beaucoup plus grave. J’avais protesté, au nom des valeurs de la République, contre une délibération qui réservait certains suppléments de salaire à des agents de nationalité étrangère “en raison de leur nationalité” (sic), en excluant donc de ces avantages des citoyens français placés dans la même situation, et j’avais souligné que c’était une discrimination inacceptable, au demeurant contraire à la loi. (J’ai déjà fait, en 2001, des observations analogues pour une délibération de même nature.) M. Meslin nous a fait un procès d’intention intolérable à ce propos, en prétendant voir des connotations racistes dans notre position ! Je suis cette fois-ci “stupéfait” d’un tel amalgame : il faudrait donner un salaire plus élevé à un étranger qu’à un Français, pour le même travail, afin de ne pas s’exposer à l’accusation de racisme ! Nous avons évidemment une autre conception de la République : le principe d’égalité des citoyens implique que ceux-ci ne soient pas défavorisés par rapport aux étrangers.

Tentant de donner une apparence de crédibilité à ses attaques, M. Meslin a fait une citation tronquée d’un article que j’avais consacré en octobre 2003 à une autre séance du Conseil municipal, où nous avions quitté la salle pour protester contre une calomnie du même genre. Il est nécessaire de donner ici la suite de ce texte, pour que les Versaillais puissent en juger :

L’accusation de “racisme” empoisonne le débat politique. De cela, les exemples sont innombrables. En voici un, que j’ai vécu récemment, au Conseil municipal de Versailles (où je préside un groupe d’opposition divers droite, indépendant des partis). Notre collègue Martine Masse intervenait à propos de la création du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, déclarant à cet égard :

« Les objectifs de ces conseils sont louables, sauf le quatrième, “mobiliser les moyens nécessaires à la mise en œuvre des mesures alternatives aux poursuites.” C’est inadmissible : cela signifie qu’on ne poursuivra pas les délinquants. Nous revoilà dans les comportements de mollesse, de laxisme, et toujours le même discours : “Ce sont des victimes de la société, les jeunes sont irresponsables, les immigrés sont des supervictimes, et on ose leur infliger la “double peine”...” »

“Le deuxième adjoint au maire, Bertrand Devys, l’a alors interrompue brutalement, pour la traiter de “raciste”.

“Or, les propos très sensés de Mme Masse exprimaient une préoccupation bien légitime, que partagent la grande majorité de nos concitoyens. Il n’y avait là rien qui pût justifier une accusation de “racisme” : M. Devys ayant refusé de présenter ses excuses à notre collègue, les élus de notre Groupe ont quitté la séance.

“Nous devons refuser le terrorisme intellectuel des faussaires de l’antiracisme, car ce n’est pas la haine de l’étranger qui nous anime, c’est l’amour de la patrie.”


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