Editorial n° 41 du 6 janvier 2005
par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.
Une gestion "saine" et "performante", disent-ils ?!
Quand la désinformation atteint des sommets...
Dans notre
précédente "tribune libre", nous avions
demandé au maire actuel de cesser de raconter
n’importe quoi et de désinformer les Versaillais.
Hélas, nous n’avons pas été entendus !
Car le numéro de janvier du bulletin municipal
était titré, contre toute vérité :
"Budget 2005 : le reflet d’une gestion saine et
performante"...
Versailles s’appauvrit
Vous avez dit : "une gestion saine" ? En réalité,
les dépenses de fonctionnement augmentent de +14% en deux
ans : 93,6 millions d’euros en 2005, contre 81,8 millions
en 2003 (opérations réelles). Et les charges de
personnel croissent de +28% : 57,4 millions en 2005, contre 44,8
millions en 2003.
Vous avez dit : "une gestion performante" ? Pour la taxe
professionnelle, le "potentiel fiscal" par habitant, qui mesure
la richesse de la commune, est de 200,70 euros, contre 405,26
euros en moyenne dans les communes du même groupe
démographique, donc moins de la moitié (chiffres de
2003, cités dans le budget 2005). L'écart s'est
creusé, puisque, l'année précédente,
il était de 212,15 euros pour Versailles, contre 391,60
euros pour les communes du même groupe. Ainsi, Versailles
s'appauvrit, quand les autres villes s'enrichissent. La
majorité n'a d'ailleurs pas contesté cette triste
situation, elle s'est contentée de prétendre
misérablement qu'elle n'en était pas
responsable.
Le matraquage fiscal
La conséquence de ce laxisme et de cette incurie,
c’est le matraquage fiscal dont les Versaillais sont les
victimes : pour la taxe d'habitation, l’augmentation
était déjà de +24% en trois ans, en 2004, et
une hausse supplémentaire de +3,5% est programmée
pour 2005, ce qui ferait +28% en quatre ans ! Or, les
ménages versaillais payent 54% de plus que les habitants
des communes équivalentes, pour la taxe d'habitation : 194
euros contre 126 euros
(données officielles, pour 2003, qui figurent sur le site
Internet du ministère des finances).
Est-ce pour cacher ses embrouilles que la municipalité a
tenté de museler l’opposition, lors de la discussion
budgétaire, curieusement désertée par le
maire ? La première adjointe, qui a présidé
la séance en son absence, a brillé par son
incompétence, en témoignant de son ignorance de la
loi et du règlement. Il en résulte que ce budget est non seulement mauvais, mais
qu’il est aussi illégal.
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