Editorial n° 39 du 6 novembre 2004
par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.
Démissions et débandade dans le groupe
majoritaire :
Pinte ? Jamais PLU !
Chardigny. Leprince-Ringuet. Zourbas. Schmitz.
Tournesac. Et de cinq ! Les démissions en cascade des
conseillers municipaux du groupe majoritaire tournent à la
débandade et constituent un désaveu cinglant pour
le maire en place. Nous saluons, pour notre part, la
dignité dont ont fait preuve les deux derniers partants,
Alain Schmitz et Philippe Tournesac, qui n’ont pas voulu
assumer le fiasco du PLU (plan local d’urbanisme) et de la
ZAC des Chantiers qu’il contient. Et nous avons
été choqués par les propos que le maire a
tenu, en séance, contre le dernier nommé. Le PLU
était la décision la plus importante de la
mandature. Le projet du maire a été rejeté
par une large majorité des Versaillais, puis
condamné à l’unanimité par les Sages
de la Commission d’enquête. Si ce maire avait le sens
de la démocratie, il ne lui resterait plus
qu’à rendre son tablier et à provoquer de
nouvelles élections municipales. Hélas, tout porte
à croire qu’il veut s’accrocher à son
poste jusqu’au bout de son interminable mandat !
Cependant, l’actualité ne cesse de nous donner de
nouveaux exemples de l’incompétence pyramidale et de
l’idéologie collectiviste de cette
municipalité. Les malheureux habitants du quartier
Saint-Louis ont le douteux privilège d’inaugurer le
tarif exorbitant que le maire veut étendre ensuite
à Notre-Dame et à Montreuil : ils doivent payer
désormais 40 euros par mois pour garer leur voiture...
s’ils y arrivent ! Car le maire a réduit le nombre
des places de stationnement, comme si son principal objectif
était d’empoisonner la vie des Versaillais et de
faire la chasse aux automobilistes. Il faudrait réduire le
prix à 15 euros, tant pour les particuliers que pour les
commerçants.
Aux Etats-Unis, il existe une merveilleuse procédure, le
“recall”, qui permet aux citoyens de révoquer
un élu incapable. Nous n’avons rien de tel en
France, hélas ! On ne peut qu’espérer que le
groupe majoritaire, dont la débâcle a
commencé, finisse par se disloquer, pour que nous
n’ayons pas à attendre encore trois ans
l’indispensable alternance. Quoi qu’il en soit,
l’U.R.V. est prête, d’ores et
déjà, à prendre ses responsabilités
et soumet son projet de renouveau à tous les Versaillais
de bonne volonté. Ils peuvent nous le demander, ou le
consulter sur notre site Internet : www.urv.fr/projet.htm.
Post-scriptum du 6 décembre 2004.
Personne ne sera dupe de la prétendue “mise au
point” publiée, à la demande d’Etienne
Pinte, dans le Bulletin municipal de décembre 2004, sous
la signature d’Alain Schmitz. Ce dernier soutient que sa
démission n’aurait rien à voir avec le fiasco
du PLU, bien qu’elle ait eu lieu au moment précis
où les Sages de la Commission d’enquête
rendaient leur avis défavorable. Il ne s’agirait que
d’une coïncidence. En réalité,
s’il tenait absolument à devenir sénateur
pour une courte période de six mois (il ne l’est
plus depuis les élections de septembre), Alain Schmitz
pouvait cependant tout à fait demeurer conseiller
municipal et maire-adjoint, chargé de l’urbanisme :
il lui aurait suffi de quitter son mandat de conseiller
général, qui était, à
l’évidence, beaucoup moins intéressant.
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