Les Versaillais étaient plusieurs centaines, le 28 novembre, à l’université inter-âges, pour participer à la réunion organisée par les commissaires enquêteurs sur le plan local d’urbanisme (P.L.U.) et la ZAC des Chantiers. Vous avez été nombreux à formuler vos critiques, souvent sévères, et vos suggestions, toujours intéressantes, à propos d’un dossier mal ficelé, qui compromet l’avenir de notre Ville. Sur l’aménagement des Chantiers, ce fut un feu nourri d’interventions, qui dénonçaient, notamment, les aberrations du projet en matière de circulation et de stationnement, ainsi que le cinéma multiplexe... Les commissaires enquêteurs ont été éberlués d’une telle richesse d’analyse, d’une telle ardeur civique. Ils n’avaient jamais vu cela. Oui, les Versaillais sont formidables, et nous sommes fiers d’être leurs élus !
Malheureusement, la municipalité actuelle a donné d’elle-même un spectacle affligeant. Le maire était présent, ainsi que plusieurs adjoints ; il ne manquait que l’adjoint chargé des finances, M. Devys - Celui-ci n’avait apparemment pas jugé qu’un projet de plus d’un milliard de francs fût digne d’intérêt... N’avait-il rien à dire, non plus, sur la fermeture des deux cinémas du Centre-Ville qui serait la conséquence de l’ouverture d’un multiplexe aux Chantiers ? - Mais, quelle que fût la question, la municipalité restait sourde et muette, laissant un agent d’un cabinet privé répondre à sa place ! Je crains que ce ne soit pas seulement une marque de son incompétence, mais que cela témoigne aussi de son refus obstiné d’être à l’écoute des citoyens. Les partis politiques nationaux ont confisqué la démocratie locale à Versailles en 1995, lors de l’élection du maire actuel et de son adjoint aux finances. Ils manifestent une telle impudence à l’égard des électeurs qu’ils sont censés représenter qu’ils paraissent se croire propriétaires de nos voix ! A moins qu’ils n’aient compris qu’ils avaient déjà perdu la partie, avec la confiance des Versaillais...
Quant à nous, élus d’opposition, nous avons été heureux de vérifier, à nouveau, que nous étions parfaitement en phase avec la population : la plupart des réflexions qui ont été exprimées ce jour-là avec flamme l’avaient déjà été par nous au cours des débats du Conseil municipal (les procès-verbaux en font foi). L’opposition au P.L.U. et à la ZAC qui se développe sur le terrain trouve son expression naturelle au sein du Conseil municipal, dans la bouche des élus de l’U.R.V.. Face à une municipalité autiste, l’U.R.V. incarne les aspirations majoritaires de nos concitoyens.