Union pour le Renouveau
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Editorial n° 27 du 7 octobre 2003

par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.



Préserver la dignité du débat municipal

Vous avez pu lire dans Les Nouvelles de Versailles qu’une élue de notre Groupe avait été gravement insultée, en plein Conseil municipal, par l’adjoint chargé des finances. Elle intervenait à propos de la création du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Nous sommes favorables au principe de ces conseils locaux : je rappelle qu’il figurait dans une lettre que M. Jacques Chirac m’a adressée le 4 avril 2002 et qu’il s’agissait, dans l’esprit du Président de la République, de mettre l’accent sur la mission des maires en matière de sécurité, ce qui nous paraît, en effet, très utile. Mais nous nous interrogeons sur les modalités d’application. A cet égard, notre collègue, Mme Martine Masse, a déclaré :
« Les objectifs de ces conseils sont louables, sauf le quatrième, “mobiliser les moyens nécessaires à la mise en œuvre des mesures alternatives aux poursuites.” C’est inadmissible : cela signifie qu’on ne poursuivra pas les délinquants. Nous revoilà dans les comportements de mollesse, de laxisme, et toujours le même discours : “Ce sont des victimes de la société, les jeunes sont irresponsables, les immigrés sont des supervictimes...” »

M. Bertrand Devys l’a alors interrompue brutalement dans son exposé, pour la traiter de “raciste”.
Les propos très sensés de Mme Masse exprimaient une préoccupation bien légitime, que partagent la grande majorité de nos concitoyens. Il n’y avait là rien qui pût justifier une accusation de “racisme”, et celle-ci en a été profondément choquée et blessée.
Nous ne pouvions l’accepter. La démocratie est bafouée quand l’opposition n’est pas respectée. Le général Michel Bernot a donc exigé, au nom du Groupe U.R.V., que M. Devys présente ses excuses à notre collègue Martine Masse. Celui-ci s’est refusé à le faire ! Cette attitude nous a paru intolérable. On peut avoir un moment d’emportement, au cours d’un débat, mais il faut savoir reconnaître son erreur. Dans ces conditions, les élus du Groupe U.R.V., unis et solidaires, ont quitté la séance pour manifester leur très vive indignation, sans préjuger des suites judiciaires que cette affaire pourrait avoir. Il s’agit, pour eux, d’une question d’honneur.
La municipalité en place doit savoir que l’U.R.V., forte de son bon droit, ne se laissera pas insulter sans réagir, convaincue qu’en réclamant plus de dignité dans le débat municipal, c’est la démocratie elle-même qu’elle défend.

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