Editorial n° 22 du 6 avril 2003
par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.
Nouvelles hausses des impôts : trop, c’est trop
!
Dans notre précédente tribune
libre, je vous avais fait part des préoccupations que nous
avions exprimées, au cours du débat
d’orientations budgétaires, en ce qui concernait la
hausse des impôts que la municipalité actuelle
semblait avoir l’intention d’effectuer en 2003.
Hélas, nos craintes étaient justifiées ! Le
budget qui vient d’être adopté, contre notre
avis, augmente la taxe d’habitation et la taxe
foncière de + 5,52 %, et la taxe professionnelle de + 7,59
%. Si l’on tient compte des impôts qui sont
levés par la nouvelle “communauté de
communes”, à l’initiative du maire de
Versailles, les habitants de notre Ville vont subir une hausse de
18 % en deux ans, au titre des taxes sur les ménages, et
les entreprises de 21 %, au titre de la taxe professionnelle.
Un tel matraquage fiscal est inadmissible. Tout d’abord,
répétons-le, les ménages versaillais
payaient déjà 7 % d’impôts de plus que
les habitants des communes comparables en 2001. Il est
évident que l’écart se creuse à notre
détriment, après cette augmentation de 18 % qui
nous est infligée.
Celle-ci est clairement la conséquence du laxisme et de
l’incurie budgétaires qui caractérisent la
gestion municipale actuelle. Les services ne sont pas
commandés. Au lieu de plafonner leurs demandes de
crédits pour les inciter à améliorer leur
productivité, la municipalité s’est
bornée à en faire l’addition. Le
résultat est accablant. Si l’on tient compte du
transfert à la communauté de communes de certaines
missions (collecte et traitement des ordures
ménagères), les dépenses prévues pour
2003 sont supérieures de 17 % à celles qui ont
été réalisées en 2001...
Les charges de personnel augmentent, quant à elles, de 10
% en deux ans. Elles représentent 55 % du budget, alors
que la moyenne est de 48 % dans les communes comparables.
D’où vient cette proportion excessive ? Tout
d’abord, de l’inflation des dépenses
improductives, qui est la conséquence d’un
laisser-aller général dans la conduite des affaires
municipales. Mais aussi, il faut bien le dire, du fait que le
maire actuel répugne à réaliser les
privatisations nécessaires, qui sont contraires à
son idéologie collectiviste.
J’ai, au nom de l’U.R.V., présenté un
contre-budget, pour montrer la voie du redressement. Nous avons
proposé que les dépenses de fonctionnement soient
stabilisées en 2003. Dans cette hypothèse, on
pourrait réduire les taxes sur les ménages de -
3,54 % et la taxe professionnelle de - 1,65 %, au lieu de les
augmenter...
Chacun peut ainsi, d’ores et déjà, mesurer
les enjeux de la future alternance dont Versailles et les
Versaillais ont un impérieux besoin.
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