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EDITORIAL n° 28 du 10 novembre 2003

par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.


Impôts locaux : un méchant tour de vis

Les Nouvelles de Versailles ont souligné, à juste titre, que le taux de la taxe d’habitation avait augmenté de 14,3 % en deux ans. C’est énorme, mais vous avez pu constater, quand vous avez dû vous acquitter de l’impôt, que la dérive était encore plus forte. En effet, le taux s’applique à une "base", la "valeur locative", qui est elle-même relevée chaque année (+ 1,5 % en 2003). De plus, il faut désormais prendre en compte le prélèvement effectué au profit de la nouvelle communauté de communes, voulue par la municipalité actuelle. On arrive, au total, à une hausse de 18,7 % en deux ans, pour la taxe d’habitation ! Et, si la commission communale des impôts directs, présidée par l’adjoint au maire chargé des finances, M. Devys, s’est intéressée à votre cas, vous pouvez même avoir subi une majoration supplémentaire...
Lors du débat budgétaire, nous nous sommes insurgés contre ces hausses exorbitantes, que rien ne justifiait. La Chambre régionale des comptes a réfuté depuis longtemps la légende qui veut que les impôts soient faibles à Versailles. Il est vrai que les taux sont relativement modérés, mais ceux-ci n’ont aucune signification en eux-mêmes. C’est le montant de l’impôt qui importe. Or, les Versaillais payaient déjà en 2001, avant les dernières augmentations, 7 % de plus en moyenne que les habitants des communes comparables.
L’adjoint aux finances a tenté de se justifier en avançant de bien piètres explications, qui ne résistent pas à l’analyse. Il a d’abord prétendu que c’était de la faute de l’Etat, qui réduisait ses subventions. En fait, celles-ci augmentent plus vite que l’inflation, et la dotation globale de fonctionnement représente 21 % du budget de Versailles, contre 14 % en moyenne pour les communes équivalentes.
M. Devys a aussi attribué l’explosion des dépenses à la réduction du temps de travail. Mais cet argument ne peut être accepté. En effet, dans les organismes bien gérés, la mise en place de la R.T.T. n’a quasiment rien coûté, car elle a permis de dégager des marges de productivité.
La vérité est que les finances de la Ville vont à vau-l’eau, parce que le maire actuel et son adjoint aux finances sont incapables de les maîtriser. Au moment où j’écris ces lignes (10 novembre), j’ignore ce que l’on nous prépare pour le budget de 2004, et je ne peux manquer d’être inquiet : si les Versaillais ne protestent pas, avec l’U.R.V., contre le matraquage fiscal que nous avons déjà subi, la municipalité en place risque de nous infliger un nouveau tour de vis l’année prochaine !

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