L’augmentation spectaculaire du tarif des abonnements pour le stationnement payant a suscité une émotion légitime, mais cette décision de la municipalité actuelle appelle une appréciation nuancée. Tout d’abord, l’U.R.V. aurait mauvaise grâce à critiquer la différenciation qui est enfin faite entre les Versaillais et les habitants des autres communes, puisque nous avons été les premiers à en défendre le principe, faisant valoir que les Versaillais, pour leur part, finançaient déjà, par leurs impôts, les équipements publics de la Ville. Nous estimons seulement que la hausse de 100 % appliquée d’un seul coup aux non-Versaillais est abusive.
Quant aux Versaillais eux-mêmes, qui devront maintenant payer 45 EUR par mois (300 F), la hausse de + 9,3 % qui leur est infligée est d’autant plus inadmissible qu’elle s’ajoute à la “double peine” fiscale que nous avons subie en 2002 (+ 12 % sur la taxe d’habitation, comme sur la taxe foncière).
Certes, il n’y a pas de solution simple et uniforme au problème du stationnement. Mais la municipalité, qui démontre son incompétence dans bien des domaines, est particulièrement condamnable dans sa gestion du stationnement. Le maire actuel manifeste une hostilité profonde à l’égard des automobilistes, hostilité qui est de nature idéologique et qui relève d’une vision collectiviste de la société, en vertu de laquelle les transports en commun doivent être promus coûte que coûte, au détriment de la voiture individuelle. Nous n’avons pas, quant à nous, de parti pris. Nous voulons créer les conditions les plus favorables pour que chacun puisse déterminer librement son mode de transport, dans le respect des autres.

Dans cette perspective libérale et démocratique, nous proposons de définir, pour chaque quartier, un plan de stationnement, qui sera soumis aux habitants par référendum. Ce plan redéfinira les places autorisées ou tolérées, de manière à en augmenter le nombre, au lieu de le diminuer. Dans les zones à stationnement limité, les résidents pourront disposer d’une carte de stationnement, dont le prix ne devrait pas, selon nous, dépasser 15 EUR (100 F) par mois.
Le maire actuel veut faire de Versailles une ville-dortoir ! Nous affirmons, quant à nous, qu’il faut assurer l’avenir du commerce versaillais, notamment en adoptant des dispositions appropriées pour les rues les plus animées, comme des plages de stationnement gratuit, de manière que les habitants des communes voisines aient envie d’y faire leurs courses... L’avenir de Versailles est indissociable de celui de ses commerçants.

Henry de Lesquen
conseiller municipal de Versailles
président du groupe U.R.V.