Union pour le Renouveau
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Editorial n° 19 du 6 janvier 2003

par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.


La disparition d’Albert Chambon :
un grand Versaillais nous a quittés

L’Ambassadeur Albert Chambon nous a quittés, le 28 décembre, à 94 ans.

Jusqu’à la fin, il a conservé une agilité d’esprit et un enthousiasme admirables. Dans une Ville comme la nôtre, qui est une communauté d’intérêts, mais aussi de sentiments, chacun peut se sentir affecté de sa disparition, parce que sa vie et son œuvre sont un exemple pour tous, même pour ceux qui ne partagent pas ses engagements politiques ou ses convictions religieuses. Grand diplomate, qui a servi la France dans de nombreux pays, de la Chine au Pérou, en passant par le Sénégal, Albert Chambon était un homme de profonde culture et d’intense spiritualité.

Déporté à Buchenwald pour faits de Résistance, il est resté à jamais marqué par cette expérience indicible, dont il a pu écrire : “Dans le monde déshumanisé des camps de concentration, un extraordinaire privilège nous était offert à tous : celui d’atteindre sans effort les sommets de la spiritualité”, en évoquant à ce propos “la grâce de Buchenwald”... C’est, je pense, dans cette relation mystérieuse avec le malheur qu’un homme de sa trempe a trouvé son inspiration pour le restant de ses jours. Il avait pris sa “retraite” de haut fonctionnaire il y a trente ans, mais il a continué, jusqu’à son dernier souffle, à combattre pour le salut de la France, donnant en dernier lieu une préface au livre du général Gallois, Devoir de vérité, qui dresse un constat impitoyable de la situation de notre patrie.
J’ai eu la chance de faire sa connaissance, il y a douze ans, quand je lui ai demandé une conférence sur la Seconde guerre mondiale, où il a proclamé, lui, l’ancien délégué régional du Conseil national de la Résistance : “Non, la France n’a pas collaboré !”, en réponse à ces sycophantes qui cherchent à salir notre histoire. Je n’ai cessé, depuis, d’admirer son ardeur, tant il mettait d’énergie, malgré le poids des années, dans son action pour la France.
Lorsque nous sommes entrés en campagne pour les élections municipales de mars 2001, il nous a soutenu avec enthousiasme, en acceptant de figurer en 53e et dernière place sur la liste de l’U.R.V.. Je suis convaincu que son aide a apporté une contribution décisive à notre succès, notamment en ce qu’elle a souligné par avance la petitesse des calomnies dont nous avons été la cible.

Albert Chambon nous laisse une grande leçon. Il nous apprend qu’il faut viser haut, sans jamais se laisser abattre par les coups du sort. Il restera présent dans nos cœurs et dans nos pensées. A son épouse, Nicole Chambon, et à leurs trois enfants, nous disons notre affectueuse sympathie.

Henry de Lesquen
conseiller municipal de Versailles
président du groupe U.R.V.


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