Union pour le Renouveau
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Editorial n° 16 du 6 octobre 2002

par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.


Communauté de communes : une obstination coupable

Nous avons exposé ici même les raisons de principe qui nous ont conduits à voter contre la création d’une communauté de communes. Ce n’est pas que nous soyons défavorables à une intercommunalité authentique. Nous pensons, au contraire, qu’il est bon de développer la coopération avec les communes voisines, notamment pour améliorer la circulation, ou pour l’élimination des déchets ménagers. Mais la communauté de communes est une invention socialiste dont le véritable objet est de programmer le dépérissement des villes façonnées par l’histoire au profit d’un “machin” technocratique qui étouffera la démocratie locale.
Quoi qu’il en soit, puisque le maire actuel avait fait approuver cette option par sa majorité, on pouvait espérer au moins que le projet serait intelligemment conçu, dans ce cadre. Hélas, il n’en est rien ! Superstructure contestable dans son principe, la communauté de communes a été organisée en dépit du bon sens. Chacune des neuf communes qui vont y entrer aura le même nombre de voix, en sorte que Versailles, qui constitue 58 % de la population totale, ne comptera que pour 11 % au sein du conseil de la communauté : dans ce mode de représentation, le citoyen de Toussus-le-Noble (700 habitants) pèsera cent fois plus qu’un Versaillais ! De plus, Le Chesnay n’a pas jugé utile de participer à l’aventure ; étant donné les liens étroits qui unissent nos deux Villes, la future communauté est d’ores et déjà condamnée à l’inefficacité.
On apprend aussi que la communauté disposera d’une fiscalité additionnelle, autrement dit qu’elle ajoutera l’impôt à l’impôt, comme nous l’avions pronostiqué. Cette fiscalité devrait être modeste au début, mais tout porte à croire qu’elle ne cessera d’augmenter. A l’heure où les Versaillais doivent payer des taxes municipales majorées de quelque 12 %, c’est une perspective dont ils se seraient bien passés.
Dès lors que Le Chesnay n’est pas dans la communauté de communes, dès lors que les communes qui ont accepté d’y être ont exigé la “parité” avec Versailles, malgré la disparité des populations, le plus chaud partisan de ce projet aurait dû y renoncer, en reconnaissant qu’il n’était plus viable. Le maire actuel a fait preuve d’une obstination coupable, qui compromet l’avenir de notre Ville, en l’imposant dans de telles conditions à une majorité pourtant réticente, et malgré le plaidoyer solidement argumenté du groupe U.R.V..
C’est incompréhensible, car toutes les compétences qui seront transférées à cette nouvelle entité auraient très bien pu être gérées dans le cadre classique de la coopération intercommunale.


Henry de Lesquen
conseiller municipal de Versailles
président du groupe U.R.V.

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