Union pour le Renouveau
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Editorial n° 9 du 6 février 2002

par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.


“Intercommunalité” :
le maire actuel soutient une politique de gauche

Comment ne serait-on pas favorable à la coopération intercommunale ? Il y a bien des domaines où il vaut mieux concevoir et réaliser ensemble, plutôt que chacun de son côté. Mais la prétendue “intercommunalité” inventée par le gouvernement socialiste a pour objet de superposer, au dessus des communes, une “communauté de communes” qui sera une véritable supercommune et qui commencera par englober les communes actuelles, avant de les supplanter et peut-être, un jour, de les faire disparaître : il serait donc plus honnête de parler de “supercommunalité”.

Nous avions déjà cinq niveaux d’administration : la commune, le département, la région, l’Etat, l’Union européenne ; nous en aurons un sixième... Le résultat de cet enchevêtrement de compétences sera un formidable gaspillage d’énergie et d’argent, et, pire encore, un amoindrissement de la démocratie, étouffée par une technocratie toujours plus envahissante.
Avec la supercommune nous aurons, en outre, de nouveaux postes de fonctionnaires, donc une augmentation des dépenses et des impôts. D’ailleurs, les communautés de communes pourront avoir une fiscalité propre. Supercommune égale superimpôt.
Plus de fonctionnaires, plus d’impôts, moins de démocratie : c’est typiquement une politique socialiste... Faut-il s’étonner que le maire actuel de notre Ville s’y soit rallié avec enthousiasme ? En apparence, la délibération qu’il a fait adopter par sa majorité, avec l’appui de la gauche, visait seulement à approuver le périmètre qui a été défini par le gouvernement pour la future communauté de communes et qui inclut, notamment, Versailles et Le Chesnay. Et il est vrai que la coopération intercommunale devrait être fondée, en priorité, sur l’association de nos deux Villes, que tout rapproche : on peut même se demander si elles ne devraient pas, un jour, ne faire plus qu’une. Mais le maire du Chesnay a raison de dénoncer la communauté de communes des socialistes, qui regrouperait neuf autres communes, comme une “usine à gaz” . Nous ajouterons, pour notre part, qu’il s’agit de la première étape d’un processus dangereux qui est susceptible de conduire à terme à la disparition de notre Ville dans une entité sans âme et sans histoire, où elle perdrait son identité.

Ce projet de gauche soutenu par le maire actuel n’est bon ni pour Versailles ni pour les Versaillais. Nous ne pouvons que nous y opposer, pour des raisons fondamentales, qui relèvent des engagements que nous avons pris envers nos électeurs, et de notre attachement à la liberté et à l’identité de notre Ville.


Henry de Lesquen
conseiller municipal de Versailles
président du groupe U.R.V.

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