Union pour le Renouveau
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Editorial n° 8 du 6 janvier 2002

par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.


Un budget de gauche

Le budget que le maire actuel a fait adopter contre l’avis de notre groupe a toutes les caractéristiques d’un budget de gauche : matraquage fiscal ; inflation des dépenses improductives ; euthanasie des investissements.
Matraquage fiscal : les impôts augmentent de +12 %, alors que les subventions versées par l’Etat à notre Ville sont en hausse de + 6 % !
Le maire prétend justifier ce tour de vis fiscal par certaines dépenses supplémentaires. Or, celles-ci sont en partie le fruit de la mauvaise gestion. Dans les collectivités bien gérées, l’ARTT (les 35 h) permet de dégager des marges de productivité et on la met en œuvre sans la moindre création de postes. C’est, au demeurant, l’instruction que le Premier ministre socialiste a donné à toutes les administrations publiques. A Versailles, au contraire, on recrute 140 agents supplémentaires ! Une fois encore, le maire actuel réussit à être plus à gauche que la gauche...
En outre, un budget est un tout, et si certaines dépenses augmentent, il est normal que d’autres diminuent. C’est ce que l’on appelle, dans le jargon, le redéploiement budgétaire. Encore faut-il avoir la volonté de gérer la Ville pour le bien de ses habitants, en étant économe des deniers publics...
Le budget municipal a été construit à l’envers. On a commencé par enregistrer les demandes de crédits qui remontaient des services, et puis on a réalisé l’équilibre en finançant le solde sur le dos des contribuables. Il aurait fallu, au contraire, partir du fait que les Versaillais payent 20 % d’impôt de plus que dans les communes comparables, et renoncer à toute augmentation de la pression fiscale. Le montant des dépenses aurait été la conséquence de celui des recettes, et non l’inverse.

Inflation des dépenses improductives : les dépenses de fonctionnement augmentent de + 6,4 %. C’est beaucoup trop. Et la répartition des dépenses est typique d’une politique de gauche : les dépenses de sécurité et de salubrité publiques diminuent de - 15 %, et ne représentent plus que 3,8 % du total, ce qui est dérisoire, tandis que les dépenses d’administration générale grimpent de + 15 % et que les dépenses de personnel sont en hausse de + 5,2 %.

Euthanasie des investissements : le rapport des dépenses d’équipement à celui des dépenses de fonctionnement n’était à Versailles, en 2001, que de 15 %, alors qu’il est en moyenne de 23 % dans les autres communes. En 2002, le budget d’investissement stagne à hauteur de 12-13 millions d’euros, donc à un niveau médiocre.

Décidément, c’est un très mauvais budget !


Henry de Lesquen
conseiller municipal de Versailles
président du groupe U.R.V.

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