Union pour le Renouveau
de Versailles


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Editorial n° 5 du 6 octobre 2001

par Henry de Lesquen,
Président de l'U.R.V.


Conseils de quartier : une parodie de démocratie

Le développement de la démocratie municipale est au cœur du projet de l’Union pour le Renouveau de Versailles. Nous demandons, en particulier, que les conseils de quartier soient élus par tous les habitants et qu’ils donnent leur avis sur tous les sujets dont ils seront saisis par la municipalité. Nous demandons aussi qu’ils élisent eux-mêmes leurs présidents.

Le système qui vient d’être annoncé par le maire actuel est une caricature de nos propositions. Il a d’ailleurs été élaboré à l’insu du Conseil municipal, qui est pourtant, par excellence, le lieu du débat démocratique dans notre ville.

Comment ne pas être frappé de la précipitation de la manœuvre ? Pourquoi définir une nouvelle organisation, sans attendre le cadre légal qui est en discussion au Parlement ? Il est, en outre, pour le moins cavalier de lancer au début d’octobre un appel à candidatures pour le 15 du même mois, et cela sans préciser les modalités du scrutin ! On sait seulement que les présidents des futurs conseils de quartier sont déjà nommés par le maire actuel, parmi les plus zélés de ses affidés... Il s’agit là d’une parodie de démocratie, dont le sens nous est donné par le maire-adjoint, Hervé Pichon, qui déclare : “Les présidents de conseil de quartier sont des porte-parole du maire.”

On nous explique que le tiers des membres seront élus... C’est-à-dire que les deux tiers seront nommés par le maire ! Tels qu’ils ont été conçus par celui-ci, les conseils de quartier ne devraient ainsi servir qu’à perfectionner le quadrillage clientéliste de la ville. Comme le dit un autre membre de la majorité municipale, Bruno Thobois : “La concertation sera encadrée et structurée”... Autant dire que cette prétendue “concertation” aura pour seul objet de faire accepter par la population la gestion calamiteuse et orientée que celle-ci subit au quotidien.

M. Pichon nous avoue encore qu’il s’agit, notamment, de nous obliger à “vivre la mixité sociale”. Derrière ce concept fumeux, cher au maire actuel, on reconnaît la politique des quotas que veut instaurer le ministre communiste Gayssot, avec sa loi sur la ville. Nous estimons, quant à nous, que la diversité des hommes est une bonne chose, à condition qu’elle soit acceptée. Nous n’admettons pas que l’identité de Versailles soit bouleversée, au nom d’une idéologie sous-jacente qui n’est pas celle de l’immense majorité des habitants de notre ville.

Je comprends que de nombreux Versaillais aient envie, malgré tout, de faire acte de candidature pour faire profiter notre ville de leur talent et de leur dévouement. Mais ils ne doivent pas se faire trop d’illusions, parce que les dés sont pipés.



Henry de Lesquen
conseiller municipal de Versailles
président du groupe U.R.V.

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