La liste “Union pour le Renouveau de Versailles (U.R.V.)” que j’avais l’honneur de conduire aux élections municipales de mars dernier était la seule à la seule à refuser l’aggravation de la pression fiscale. Nous pensons que, dans un pays accablé par le poids des prélèvements obligatoires de toute nature (Etat, collectivités locales, Sécurité sociale), les élus locaux doivent avoir à cœur de ne pas ajouter l’impôt à l’impôt.

De plus, contrairement à une légende tenace, il faut savoir que les impôts sont élevés, à Versailles : dans son dernier rapport, la chambre régionale des comptes indique que “le produit de la taxe d’habitation par habitant était, en 1995, plus élevé à Versailles que dans les autres communes de même strate de la population : 915 F au lieu de 806 F”. Or, le poids des impôts communaux s’est encore accru de 15 % depuis six ans.
La chambre régionale des comptes relève aussi que “l’essentiel de l’effort fiscal porte sur les ménages”, car la taxe professionnelle représente moins d’un tiers des ressources fiscales de la commune, au lieu de 50 % pour les communes équivalentes. Cette situation déplorable traduit l’anémie économique dont souffre notre ville.

Il était indispensable de donner un coup d’arrêt à ce matraquage fiscal. Certes, les taux de la taxe d’habitation et des autres impôts locaux étaient restés stables l’année dernière, et le budget initial de 2001, voté avant les élections, n’affichait pas encore de hausse. Mais chacun sait ce que valent les promesses électorales de certains partis politiques, et, pour tous les gens bien informés, il était évident que la réélection du maire sortant se traduirait par un nouveau train de hausses, comme ce fut le cas au début de la précédente mandature.
C’était compter sans l’action de l’U.R.V.. Les bons résultats obtenus par notre liste, qui a aussitôt constitué un groupe d’opposition dynamique au sein du conseil municipal, interdisent au maire en place d’en user à sa guise avec l’argent des Versaillais. Il sait qu’il est désormais soumis au contrôle démocratique d’élus qui n’ont d’autre ambition que de servir leur ville et qui n’hésiteront pas à en appeler au jugement de leurs concitoyens, aussi souvent que cela sera nécessaire afin de barrer la route à des décisions néfastes.

Le maire en place a donc reculé. Il n’a pas osé proposer de majoration des taux de la fiscalité communale. C’est, pour le groupe U.R.V., une première victoire. Mais nous resterons vigilants pour empêcher toute hausse des impôts à l’avenir. Les Versaillais peuvent compter sur nous.



Henry de Lesquen
conseiller municipal de Versailles
président du groupe U.R.V.