VILLE DE VERSAILLES
CONSEIL MUNICIPAL
SÉANCE DU LUNDI 29 SEPTEMBRE 2003 A 19 HEURES
EXTRAITS DU PROCÈS-VERBAL
Président : M. Etienne PINTE,
maire.
Sont présents
POUR LE GROUPE MAJORITAIRE :
M. DEVYS (sauf adoption du procès-verbal de la
séance du 10 juillet 2003),
(...)
POUR LE GROUPE U.R.V. :
M. BERNOT (sauf délibérations n° 2003.09.144
à 2003.09.177),
Mme MASSE (sauf délibérations n° 2003.09.144
à 2003.09.177),
M. de LESQUEN (sauf adoption du procès-verbal de la
séance du 10 juillet 2003 et délibérations
n° 2003.09.144 à 2003.09.177),
Mme LEHÉRISSEL (sauf délibérations n°
2003.09.144 à 2003.09.177),
Mme BASTOS (sauf délibérations n° 2003.09.144
à 2003.09.177),
(...).
COMPTE-RENDU des décisions prises par le
maire en application de l’article L. 2122-22 du code
général des collectivités territoriales
(délibérations du 25 mars 2001 et du 15
février 2002)
DATES |
N° |
OBJET |
24 juin 2003 |
2003/90 |
Exercice du droit de préemption urbain –
Appartement sis à Versailles, 3 rue Saint Nicolas |
(...) |
(...) |
(...) |
(...)
Mme MASSE :
Votre décision 2003/90 du 24 juin dernier
porte-t-elle bien sur le lot cadastral 41 ? S’agit-il bien
d’un immeuble de 4 étages comportant plusieurs
commerces, pour une surface de 1108 m2 ou est-ce la parcelle
voisine avec une maison individuelle ?
M. le Maire :
Non, il s’agit d’un appartement dans
un immeuble.
Mme MASSE :
Que veut-on en faire ? Rénover ?
M. le Maire :
Il sera rétrocédé à
une association qui va s’en servir comme appartement
passerelle, c’est-à-dire y accueillir des familles
qui s’installeront ensuite dans un logement
aidé.
Mme MASSE :
Quelle en est la superficie ?
M. le Maire :
Elle est de 78,57 m². Au cadastre, il
s’agit précisément de la section AW du n°
41. S’il n’y a pas d’autres questions, je
considère que les décisions que j’ai prises
en votre nom sont acceptées.
Il en est ainsi
décidé
ADOPTION DU PROCÈS-VERBAL DE LA
SÉANCE DU 10 JUILLET 2003
M. le Maire :
Avez-vous des observations ?
M. BERNOT :
Ce que j’ai à dire concernant ce
procès-verbal est grave et requiert de votre part une
attention toute particulière, dont je vous remercie par
avance. Il y va en effet du respect mutuel que nous nous devons
les uns aux autres, et de l’éthique partagée,
je l’espère, par l’ensemble de la
représentation municipale, par delà nos
différences légitimes et même nos divergences
d’opinions et de sensibilités.
Je précise qu’en l’absence de notre
président Henry de LESQUEN, retardé par suite
d’un engagement bien antérieur au changement de date
de ce conseil, je ne m’exprime pas à titre
personnel, mais en vertu d’un pouvoir qu’il m’a
donné et au nom du Groupe URV tout entier, uni et
solidaire.
Ce qui est en cause, c’est l’essence même de
notre démocratie locale et l’image que nous en
donnons à nos concitoyens à travers un tel
document, dont la consultation est libre et désormais
grandement facilitée par l’accès direct sur
le site Internet de la ville, ce qui est un grand progrès.
Cette image devrait être celle d’une
démocratie à la fois vivante et apaisée,
empreinte tout à la fois de tolérance et de sens
des responsabilités. Dans ce contexte, le
procès-verbal, qui s’attache à rapporter
fidèlement le contenu de nos interventions, permet
à chacun de se faire sa propre opinion sur la
qualité de nos débats et sur le climat dans lequel
il se déroule.
Eloigné de Versailles le 10 juillet dernier, je n’ai
pu - comme une dizaine de nos collègues - assister
à cette importante séance et c’est donc la
lecture attentive du procès-verbal qui m’a permis,
avec tout le recul souhaitable, de prendre connaissance de son
déroulement. Et j’ai été
stupéfait et extrêmement choqué en
découvrant, page 315, la façon dont le
deuxième adjoint, Monsieur DEVYS - que je ne vois pas
à la tribune -, perdant apparemment tout sang-froid, a
apostrophé notre collègue Mme MASSE, qui
intervenait pour expliquer le vote de notre Groupe, dans le cadre
d’une délibération relative à la
création d’un conseil local de
sécurité et de prévention de la
délinquance. Sur un tel sujet, qui, soit dit en passant et
comme l’actualité quotidienne le démontre de
façon brûlante, aurait mérité
davantage d’attention et de retenue, M. DEVYS, qui,
contrairement à Mme MASSE, n’avait pas
demandé la parole à M. le Maire et qui, de
surcroît, n’était pas, compte tenu de ses
attributions, directement concerné, ni a fortiori mis en
cause, se permet d’interrompre brutalement Mme MASSE et de
la clouer au pilori en la traitant de « raciste
».
S’agissait-il, comme on a peut-être pu le penser sur
le moment, d’un simple dérapage verbal, d’un
réflexe pour ainsi dire de nature pavlovienne de la part
de M. DEVYS, qui, en entendant Mme MASSE prononcer le mot «
immigrés », aurait, en quelque sorte, réagi
instinctivement, sans même chercher à entendre ce
qu’elle avait à dire et dans quel contexte elle
utilisait ce terme, dont l’usage n’est, que je sache,
pas interdit par la censure ? Non, M. DEVYS est bien trop
maître de lui pour cela. Bien plus que d’une attaque
personnelle, déjà condamnable en elle-même en
raison de son caractère injurieux, c’est d’un
propos à caractère calomnieux et diffamatoire
qu’il s’agit. C’est d’autant plus grave
que, selon le vieil adage, les paroles passent et les
écrits restent. En effet, cette interruption scandaleuse
de M. DEVYS, qui ne s’était pas exprimé mezzo
voce, mais suffisamment fort pour être entendu de tous, a
été scrupuleusement consignée au
procès-verbal, alors que, dans le même temps, il
n’est fait aucune mention de la protestation
élevée par Henry de LESQUEN, qui, quant à
lui, a eu le tort de ne pas se croire autorisé à
utiliser son micro. Nous sommes habitués aux
interruptions, d’un style certes plus facétieux, de
M. DEVYS, et nous admettons parfaitement la contradiction
à chaud, sans nous formaliser plus que de raison de ce
genre de réactions, quand elles restent dans les limites
de la décence et de la courtoisie, a fortiori
vis-à-vis d’une femme. Mais, dans ce cas,
c’est proprement inadmissible, et nous ne saurions accepter
sans réagir de voir l’une d’entre nous ainsi
injuriée et calomniée.
Je regrette l’absence de M. DEVYS, car je comptais lui
demander expressément, pensant que peut-être il
n’avait pas bien mesuré la portée de son
propos, de bien vouloir le retirer et présenter
ici-même ses excuses à Mme MASSE, ainsi que ses
regrets à la représentation municipale pour ce
déplorable incident. Je vous demande, Monsieur le Maire,
de lui transmettre cette requête. Nous attendons une
réponse sur ce point.
M. le Maire :
L’intéressé n’est pas
là, mais je pense qu’il va arriver. Nous ne
rouvrirons pas le débat à ce moment-là, mais
vous aurez l’occasion de vous expliquer avec lui à
la fin de notre réunion.
M. BERNOT :
S’agissant d’un propos tenu
publiquement, je souhaite que cette explication soit
publique.
M. le Maire :
A partir du moment où vous avez fait
cette déclaration, elle sera consignée au
procès-verbal de cette séance. Il faudra trouver
avec M. DEVYS la manière dont vous souhaitez
évoquer à nouveau ce sujet avec lui, quand il sera
là ou à la fin de notre réunion. A vous de
voir selon quelle manière il souhaite ou non voir
rectifier le tir.
(...)
M. le Maire :
Très bien, Monsieur le Président
du conseil de quartier des Chantiers. Nous incorporerons votre
déclaration au procès-verbal de cette
séance, mais il ne s’agit pas d’une
modification du procès-verbal de la
précédente. Il en va de même pour la
déclaration de M. BERNOT.
M. BERNOT :
M. DEVYS a pris place à la tribune. Si
vous le permettez, nous pourrions régler le
problème maintenant. Nous le souhaitons.
M. le Maire :
Nous n’allons pas ouvrir le débat.
M. DEVYS n’a pas pu entendre votre
déclaration…
M. BERNOT :
Je suis prêt à la lui
résumer.
M. le Maire :
Vous la lui donnerez à la fin de notre
réunion. J’aimerais d’ailleurs que Mme MASSE,
puisque c’est elle qui est concernée, semble-t-il,
fasse partie, en quelque sorte, du dialogue à trois,
puisque vous êtes intervenu un peu au nom de Mme Masse dans
cette affaire-là. J’aimerais que tous les trois,
vous vous rencontriez à la fin de notre réunion et
que vous mettiez les choses au point.
Y a-t-il d’autres modifications, mais de véritables
modifications, s’il vous plaît, à apporter au
procès-verbal ? Y a-t-il des choses que l’on aurait
mal interprétées, j’aimerais le savoir.
Apparemment non. Donc, je considère que le
procès-verbal de la réunion du 10 juillet est
adopté.
Il en est ainsi
décidé
(...)
M. de LESQUEN :
Pardonnez-moi mon retard, dû à des
obligations à Paris. Michel BERNOT m’a
résumé les propos qu’il avait tenus en
début de séance et m’a dit qu’on
attendait le retour de M. DEVYS. Celui-ci est présent. Il
a tenu des propos inadmissibles, consignés au
procès-verbal, à l’encontre de Mme MASSE. Au
nom du Groupe URV unanime, je demande à M. DEVYS de
présenter des excuses à Martine MASSE.
M. le Maire :
J’ai dit tout à l’heure que
la question serait réglée à trois, à
la fin de la séance.
M. de LESQUEN :
Monsieur le Maire, cette réponse est
inadmissible. Dans votre rôle de Maire, vous êtes
président de séance et, en vertu de l’article
10 du règlement intérieur, vous devez veiller
à ce que de tels propos ne soient pas prononcés.
Vous auriez dû, de vous-même, donner un avertissement
à M. DEVYS pour avoir tenu de tels propos. Nous ne
pourrons pas rester dans cette séance si M. DEVYS ne
présente pas immédiatement ses excuses à Mme
MASSE.
M. le Maire :
Il n’en est pas question !
M. de LESQUEN :
Devant la manière indigne dont vous
traitez l’opposition, nous quittons la séance.
(Les membres du groupe URV se lèvent et quittent la
salle.)
(...)
|