Union pour le Renouveau
de Versailles


Débats du Conseil municipal

VILLE DE VERSAILLES
CONSEIL MUNICIPAL
SÉANCE DU JEUDI 10 JUILLET 2003 À 20 HEURES 30
EXTRAIT DU PROCÈS-VERBAL

Projet de délibération 2003.07.128
Création d’un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance

(...)

M. de LESQUEN :


Cette délibération nous donne l’occasion de parler de la sécurité. C’est important et je voudrais qu’au conseil municipal on l’évoque régulièrement. S’il y a des bons chiffres, nous serons les premiers à nous en féliciter. Encore faut-il examiner les chiffres avec prudence et sur la longue période.

Cette délibération nous embarrasse. La tranquillité et la sécurité des citoyens sont au premier rang des préoccupations des Français en général et des Versaillais en particulier et doivent être au premier rang de la politique municipale. Il y a longtemps que la loi confère au maire, et au Conseil municipal, un rôle éminent pour maintenir et rétablir l’ordre public républicain. Nous nous félicitons que le Président de la République et le nouveau gouvernement aient mis l’accent sur la mission des maires en la matière.

Ce qu’il faut surtout retenir de cette délibération, c’est qu’elle permet de donner plus de responsabilités au maire ou, en tout cas, de mieux les exercer. Elle est d’ailleurs dans le droit fil d’une déclaration faite par M. Chirac lors de la campagne électorale. Je vous ai envoyé, il y a un certain temps, copie de la lettre qu’il m’avait adressée le 4 avril 2002, dans laquelle il annonçait la création, s’il était réélu, de conseils locaux de sécurité. Cette décision nous paraît excellente. Nous sommes favorables au principe, mais nous avons des inquiétudes sur les modalités d’application au niveau municipal de la coordination des politiques en matière de sécurité. D’abord, comme l’a relevé excellemment Mme Masse, certaines orientations sont inquiétantes en ce qui concerne la prévention des crimes et délits. Que l’on cherche des alternatives à l’incarcération, qui est dissuasive, mais a beaucoup d’inconvénients, est une bonne chose surtout pour les petits délits, pour lesquels il faut essayer de trouver des peines d’intérêt général ou de substitution pour ne pas trop incarcérer les primodélinquants. Mais dire que l’on va trouver un substitut aux poursuites, c’est-à-dire, en clair, que l’on ne va pas poursuivre, c’est l’inverse de ce qu’il faut faire !

Là où, dans le monde, on a vraiment amélioré la sécurité des citoyens, c’est parce qu’on a su réprimer les crimes et les délits, petits et grands. C’est la fameuse tolérance zéro que l’ancien maire de New-York a mise en œuvre avec un très grand succès. Vous nous annoncez l’inverse, M. le Maire, c’est-à-dire plus de laxisme pour les petits délits, qualifiés d’"incivilités".

D’autre part, je suis obligé de vous dire que nous n’avons pas confiance dans celui qui va mettre en œuvre cette politique. Comme député des Yvelines, vous vous êtes illustré dans un lobbying critiquable en faveur des criminels et délinquants étrangers, qui pourront bientôt, grâce à votre action, récidiver librement en France. C’est une véritable inversion des valeurs que vous avez incarnée dans cette affaire, qui témoigne d’un égarement des esprits. Vous nous avez parlé du sieur Bouchelaleg, mais jamais de ses victimes. Vous faites pleurer Margot et vous versez des larmes de crocodile sur les truands, les malfrats, les bandits de nationalité étrangère, mais vous n’avez jamais un mot pour leurs victimes. C’est là l’inversion des valeurs, et c’est ce qui nous distingue.

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