Union pour le Renouveau |
Accueil | Vos élus | Débats du Conseil municipal | Editoriaux | Lettre de l'URV | Liens |
Agenda | Communiqués | Pétitions | Le Projet | Adhésion - Soutien | Archives |
VILLE DE VERSAILLES Président : M. Etienne PINTE, maire.
2003.07.130 M. GOSSELIN : Je ne serai pas aussi satisfait que l’adjoint à la concertation du bilan de celle-ci. Il aurait pu être meilleur. J’habite quartier Saint Louis et je n’y ai pas vu beaucoup de tracts. L’annonce des réunions - ce n’est pas la première fois que nous le disons - laisse à désirer si l’on veut mieux mobiliser les Versaillais. Surtout, notre critique la plus importante porte sur les rapports entre les élus de l’opposition et les aménageurs. Il nous semblait que le comité de suivi était créé pour permettre cette rencontre entre élus et aménageur. C’est en tout cas le seul lieu où nous ayons pu discuter une fois avec lui, il y a bien longtemps. M. de LESQUEN : Effectivement, la concertation n’a pas fonctionné aussi bien que le satisfecit que M. Pichon se décerne à lui-même pourrait le laisser penser. D’abord, la concertation avec les Versaillais a peut-être été large dans le quartier des Chantiers, mais pas dans d’autres, pas à Saint Louis en tout cas. Ensuite, ces réunions ne se sont pas très bien passées, en particulier la dernière, où, me semble-t-il, les réponses faites par la municipalité aux questions ou interpellations, parfois un peu vives, n’ont pas toujours été, disons, très urbaines.
M. DEVYS : C’est toujours comme cela. M. de LESQUEN : Je suppose que M. Pichon va contester cela et nous dire que toux ceux qui viennent le trouver sont ravis de ce qui se passe, dans la mesure où ils sont informés. Mais regardez quand même tout ce qu’ont fait les élus de l’opposition de tous bords, si vous les considérez quelque peu, et les associations, nombreuses et dynamiques, qui ont réalisé des dossiers très intéressants sur les différents aspects. Vous verrez bien que votre projet est critiqué, et même condamné. Si vous ne me croyez pas, il y a un moyen simple de vérifier. La loi actuelle permet un referendum... M. DEVYS : Ah ! M. de LESQUEN : Je sais bien que la démocratie et vous, Monsieur Devys, cela fait trois !
M. BANCAL : Qui est le troisième ?
M. de LESQUEN : Monsieur Marvaud sans doute. M. PICHON : M. Gosselin et M. de Lesquen disent que les réunions publiques n’ont pas été suffisamment annoncées. Ce n’est pas exact, en tout cas pas pour la réunion du 5 février 2003, qui a fait l’objet d’une large publicité (...). Quant à la tonalité de cette réunion du 5 février, il me semble, Monsieur de Lesquen, que vous n’y étiez pas... M. de LESQUEN : J’avais une obligation professionnelle. Mais le groupe URV était représenté. M. PICHON : Je ne vous fais aucun reproche. Mais je peux vous dire que le débat a été très riche, parfois un peu vif comme il est normal dans ce type d’exercice, mais que les réponses apportées par M. le Maire et M. Fontaine ont été d’une parfaite urbanité et les débats ont été d’une grande qualité. M. de LESQUEN : D’autre part, j’abonde dans le sens de M. Gosselin : le comité de suivi n’a pas fonctionné comme il aurait fallu.
Le projet de délibération, mis aux voix, est adopté avec sept voix contre (groupe de l’Union pour le renouveau de Versailles) et quatre abstentions (groupe de la Gauche plurielle). 2003.07.131 Nous venons d’examiner le bilan de la concertation préalable du projet d’aménagement du site de “Versailles-Chantiers”. Chaque groupe a reçu le gros dossier concernant l’aménagement de la ZAC. Conformément aux dispositions de l’article R. 311-2 du Code de l’Urbanisme, il nous est maintenant proposé d’approuver le dossier de création de la Zone d’Aménagement Concerté (Z.A.C.) Versailles-Chantiers.
M. COLOMBANI : L’arrêté préfectoral concernant la circulation des poids lourds n’étant pas respecté, il me semble que l’on n’a pas tenu compte de l’impact de la traversée du quartier par des poids lourds de très fort tonnage, qui bloquent régulièrement la circulation et provoquent certainement autant de nuisances sonores qu’un train de banlieue sur un ballast. Le pôle multimodal va certainement créer des nuisances acoustiques. Mais un élément particulier va créer de graves nuisances, c’est le pont des Chantiers. Il me semble que les procédés actuels permettent de les atténuer. En tout cas, j’aimerais une réponse sur la traversée des poids lourds, malgré l’arrêté préfectoral signifié à l’entrée de la ville. M. le Maire : Concernant les poids lourds, ce n’est qu’un début de réponse, mais la police nationale et la police municipale effectuent des contrôles réguliers pour savoir s’ils ont bien Versailles pour destination ou traversent seulement la ville. (...) M. BAGGIO : Et de quand date ce pont ? M. MEZZADRI : De 1930. Mme MASSE : Je reviens sur le multiplexe. Dans notre programme pour les élections municipales, page 6, nous dénoncions déjà ce multiplexe, que le maire sortant voulait imposer. Comme M. Gosselin, nous avons le sentiment que créer ces 12 salles est un très mauvais coup. Les cinémas de centre-ville du quartier Notre Dame risquent de voir chuter le nombre d’entrées et, à terme, de fermer. C’est le cœur de Versailles qui en pâtira sur le plan commercial. En second lieu, le quartier des Chantiers verra sa population changer de style, avec l’arrivée quotidienne de cinéphiles des banlieues qui risquent de ne pas être que cinéphiles. C’est un mauvais coup aussi pour celui qui prendra la gestion de ce multiplexe, qui ne sera pas forcément rentable à cause de l’implantation de deux gros multiplexes UGC, l’un à Montigny de 16 salles, l’autre à Vélizy de 14 salles. Il y aura trop de concurrence. C’est un mauvais coup encore pour la circulation dans la rue des Chantiers, où des bouchons risquent de se créer aux heures d’entrée et de sortie des séances – mauvais coup enfin pour ceux qui chercheront à se garer pour aller au cinéma, vu le manque de places de parkings.
M. de LESQUEN : J’interviens sur l’ensemble de cette vaste opération, essentielle pour l’avenir de la ville et qui comporte plusieurs volets : la circulation et le stationnement, le programme immobilier avec les équipements municipaux, les logements et le multiplexe, l’équilibre financier du projet et enfin la place de l’opération dans la Ville.
M. le Maire : C’était uniquement une option. M. de LESQUEN : Mais les candidats comprenaient fort bien : ils cherchent forcément à plaire au jury et ils ont donc fait ce que vous leur avez demandé. M. le Maire : Je ne leur ai rien demandé. Un cahier des charges n’est pas obligatoire. M. de LESQUEN : Ne polémiquons pas, c’était une option. Vous dites aussi qu’à l’époque M. Edeline était d’accord puisqu’il a concouru et proposait lui-même un multiplexe. La question n’est pas là. Même si la SOCOGEX réalisait le multiplexe, cela ne changerait pas grand-chose à l’avenir des cinémas de centre- ville. Peut-être la programmation serait-elle mieux coordonnée, mais je doute que cela puisse suffire à faire vivre 24 salles à Versailles. Vous nous dites aussi qu’il y a des études contradictoires et qu’on ne peut savoir quelle est la bonne. J’ai le plus grand respect pour le experts, encore qu’ils se trompent en général, mais c’est une question de bon sens. Comment voulez-vous qu’on fasse vivre un tel nombre de salles ? Mme Masse rappelait que l’avenir, c’est le « home cinéma », le cinéma chez soi, sur des écrans de plus en plus grands. La fréquentation va continuer à diminuer. Et même si ce n’était pas le cas, comment voulez-vous que les 12 salles du Roxane et du Cyrano survivent à la concurrence, non seulement d’un multiplexe aux Chantiers, mais du multiplexe Fiesta de Montigny-le-Bretonneux, sans parler de celui qui va remplacer les cinémas actuels de Vélizy II et d’éventuels aménagements à Parly II ? Ou tous les cinémas de Versailles disparaîtront, ou le Cyrano et le Roxane seulement, mais il n’est pas raisonnable de croire qu’on aura ces 24 salles, alors que le taux de fréquentation à Versailles est déjà le double de la moyenne nationale et qu’il est irréaliste de penser qu’il puisse augmenter beaucoup. Le projet condamne donc le Cyrano et Roxane.
M. le Maire : Pour en finir avec le cinéma... M. de LESQUEN : C’est le cas de le dire ! M. le Maire : …je précise bien les choses : dans cette affaire, nous ne sommes pas propriétaires des terrains. M. Gosselin disait que nous pouvons faire ceci ou cela. Non. J’ai certains outils à ma disposition, comme les permis de construire, mais l’entreprise est totalement privée. RFF aurait pu ne pas demander à la Ville de s’associer à la vente du terrain et au choix de l’aménageur. Je ne voudrais pas donner l’impression d’être interventionniste à tout prix, mais j’ai sollicité de pouvoir faire partie du tour de table et du jury. Si, à partir d’un cahier des charges très ouvert, la plupart des aménageurs ont proposé de créer un multiplexe, et M. Edeline aussi, c’est que les études de marché qu’ils avaient faites prouvaient que, sur le site des Chantiers et à Versailles en général, il fallait un pôle de loisirs et de culture au sens large. J’imagine que ni M. Edeline ni Pathé, ni UGC ne sont des philanthropes, et que s’ils ont proposé un multiplexe, quelque soit le nombre de salles, les études montraient que c’était économiquement viable. M. de LESQUEN : Si les aménageurs vous ont proposé un multiplexe, c’est que l’option qui figurait dans le cahier des charges les a incités à le faire. Ensuite, ils ont peut-être considéré que le multiplexe était viable parce que, effectivement, lorsqu’on met des multiplexes dans la périphérie des villes - et, en l’occurrence, c’est presque la périphérie par rapport au centre de Versailles -, ils tuent les cinémas du centre. Parce qu’ils ne sont pas des philanthropes, ils ont pensé que la concurrence jouerait à leur avantage et que ce n’est pas le Cyrano et le Roxane qui auraient le dernier mot, mais le multiplexe des Chantiers. Ils ont escompté que les cinémas du centre fermeraient. M. le Maire : C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à faire entrer M. Edeline dans le tour de table, pour qu’il soit un partenaire. M. de LESQUEN : Cela ne changeait rien. M. le Maire : Si. M. de LESQUEN : Cela changeait peut-être quelque chose pour l’entreprise de M. Edeline, mais pas pour l’animation de Versailles. Si le projet auquel il participait l’avait emporté, il aurait été conduit lui-même, tôt ou tard, à fermer le Cyrano et le Roxane, pour ne garder que les douze salles des Chantiers. M. le Maire : C’est vous qui le dites. Je n’ai pas sondé le cœur et les reins de M. Edeline. M. de LESQUEN : Il y aurait été obligé pour des raisons commerciales, car l’ensemble n’aurait pas été rentable. M. le Maire : Dans sa proposition, il gardait le Cyrano et le Roxane, avec les 12 salles aux Chantiers. M. de LESQUEN : Il n’aurait pas pu le faire. M. le Maire : Vous le présupposez. Mais, au départ, il s’était engagé à ce que les choses se passent ainsi. M. de LESQUEN : En tout cas, il explique aujourd’hui que, même si autrefois c’était concevable, depuis sa proposition initiale, les choses ont évolué. Il y a aujourd’hui le Fiesta, avec 20 salles, à Montigny, et le projet très avancé à Vélizy II. Le changement est tel qu’il n’y a plus de doute.
M. DEVYS : Ah ! M. de LESQUEN : ...Double façade, coursives fermées, des locaux de service formant un espace tampon. Cette question est sérieuse pour les familles que vous mettrez là. M. le Maire : Le problème du bruit sera réglé. M. de LESQUEN : Non, il ne le sera pas. M. le Maire : Si, car Versailles Habitat construira selon les normes en vigueur pour cela. M. de LESQUEN : Les normes en vigueur n’empêcheront pas que, lorsque les mamans sortiront avec leurs enfants dans la rue, elles auront un bruit épouvantable. On peut insonoriser les habitations, bien sûr, mais avec un surcoût considérable. Qui paiera ? Il n’est pas très astucieux de mettre des logements le long d’une voie ferrée, même des logements sociaux. M. DEVYS : Que voulez-vous dire par « même des logements sociaux » ? M. de LESQUEN : Justement, que ce n’est pas parce qu’il s’agit de logements sociaux qu’il faut les mettre près d’une voie ferrée. Il y a aussi les vibrations ; Il faut savoir lire un rapport technique. Lorsqu’on vous dit « la configuration de l’opération immobilière favorise une solution de désolidarisation entre les fondations et la structure de l’ensemble », cela veut dire que, pour éviter des vibrations dans les appartements, et même les cinémas, on sera obligé de faire des dépenses considérables, sans être sûrs du résultat. Mme de BARMON : Il ne faut pas de logements, pas de cinémas, quoi alors ? M. de LESQUEN : Des bureaux, pour percevoir de la taxe professionnelle. Nous l’avons dit depuis longtemps, Madame, si vous nous aviez écoutés.
M. DEVYS : Dites plutôt que ce sont des décisions qui ne vous plaisent, pas, c’est différent. Vous ne détenez pas la vérité. M. de LESQUEN : Je donne les arguments qui prouvent que ces décisions sont mauvaises. Mais vous préférez vous boucher les oreilles. Une chose est sûre, à cet endroit-là il faudra se boucher les oreilles. 70 décibels, ce n’est pas rien. Mme de BARMON : 60 décibels. M. de LESQUEN : 70 en façade. Regardez le rapport technique.
M. DEVYS : Ah bon ? M. de LESQUEN : D’abord, les études de circulation sont toujours extrêmement aléatoires. Je suis bien placé pour le savoir : j’ai été pendant quatre ans au ministère de l’Equipement et j’ai constaté les erreurs commises en ce domaine, qui ont conduit à des catastrophes financières.
M. DEVYS : Vous étiez responsable ? M. de LESQUEN : Non, j’étais responsable de la réparation des dégâts.
M. DEVYS : Vous n’en savez rien. M. de LESQUEN : Il fallait donc augmenter considérablement le nombre de places de fonctionnement et prévoir le prolongement de l’avenue de Sceaux jusqu’à la A 86 et la RN 286, avec la réalisation d’un échangeur complet à ce niveau. En ce qui concerne les places de stationnement, le parti a été pris de ne pas en faire plus qu’actuellement, soit 385. Mais, dit-on, il y aura « foisonnement », ce qui signifie que l’on va faire un pot commun et que les places privatives des bureaux ou des logements seront mélangées avec les autres. C’est une solution, mais, comme l’a dit M. Gosselin, comment ferez-vous pour la maintenir contre la pression des entreprises qui voudront des places privatives ? Vous serez devant un dilemme : ou vous maintiendrez votre position sur le foisonnement, et les bureaux ne seront pas vendus, ou les entreprises obtiendront, pour venir, des places réservées pour leur salariés, et adieu le foisonnement. Cette solution ne peut fonctionner, comme à la Défense, qu’avec un nombre de places beaucoup plus considérable que celui que vous allez réaliser. L’opération est sous-dimensionnée en ce qui concerne le stationnement, elle l’est pour la desserte du côté de l’avenue de Sceaux et a fortiori du côté de l’A 86 et de la RN 286. La desserte de l’A 86, sujet déjà vital actuellement, va le devenir plus encore, avec le développement du huitième quartier de Versailles : Comment feront les habitants de Satory pour aller prendre le train à la gare des Chantiers ? La rue Clément Ader est surchargée et on ne leur propose aucun accès direct. Il faudra le faire plus tard, mais cela coûtera beaucoup plus cher et ne sera pas financé dans le cadre de l’opération.
M. le Maire : (...) En ce qui concerne le foisonnement, quel que soit le propriétaire, il a intérêt à rentabiliser au maximum les places de parking et aujourd’hui les gestionnaires sont donc de plus en plus réticents à les amodier. Sur le nombre de places, il faut ajouter aux 900 places les 450 de l’avenue de Sceaux, plus une soixantaine – un par logement- sous les logements aidés… M. de LESQUEN : Ils sont compris dans les 900 ! M. le Maire : …plus une cinquantaine à l’extérieur. On arrive ainsi à un potentiel de départ qui semble suffisant.
M. VOITELLIER : Je constate que nous nous plaçons dans la perspective où le Cyrano et le Roxane resteraient en place pour toujours, le multiplexe venant s’y ajouter. Je ne suis pas sûr qu’à terme le propriétaire ait l’intention de conserver ces deux cinémas. S’il souhaitait faire une opération immobilière qui présenterait de l’intérêt pour lui, nous risquerions, en ayant mis tous nos œufs dans le même panier, de ne plus avoir du tout de cinémas à Versailles. Mieux vaut étudier les conditions d’une certaine diversité, pour préserver un équilibre dans l’aménagement de la ZAC. Par ailleurs, M. de Lesquen a proposé de ne pas faire de logements ni de cinémas, mais simplement des bureaux… M. de LESQUEN : …Et des équipements municipaux, bien entendu, et des commerces. M. VOITELLIER : Créer une zone d’animation paisible et contrôlée me paraît utile, alors qu’un quartier de bureaux serait assez mort la nuit. A la sortie d’une gare une zone de développement contrôlé de développement et d’activités économiques paraît préférable à une zone où l’on pourrait traîner, sans avoir vraiment à y faire. M. de LESQUEN : Ce n’est pas ce que j’ai dit. M. GABRIELS : Nous allons nous abstenir sur cette délibération. (...) Nous resterons vigilants, car, au fil des mois, on a un peu pris sur la voirie du site propre au profit des voitures. M. de LESQUEN : Malheureusement, non.
Le projet de délibération, mis aux voix, est adopté avec sept voix contre (groupe de l’Union pour le renouveau de Versailles) et 6 abstentions ( groupes de la Gauche plurielle et Radical et Vert). (...) |
www.urv.fr | Retour en haut de la page |