Union pour le Renouveau
de Versailles


Débats du Conseil municipal


VILLE DE VERSAILLES
CONSEIL MUNICIPAL
SÉANCE DU JEUDI 19 DECEMBRE 2002 A 19 HEURES
(extraits)



2002.12.240 - Aménagement du site des Chantiers – Franchissement des réservoirs Gobert
Protocole d’accord avec l’Etat
(...)


M. COLOMBANI :

Il s’agit de la première étape, intéressante, d’un vaste projet. Mais il reste flou sur certain points. En particulier, je l’avais rappelé dès la première réunion sur ce sujet, sont insuffisamment pris en compte le stationnement, la croissance du parc et des flux automobiles.
Ma seconde réserve porterait sur l’absence de prévisions, à ce stade, sur le type d’aménagements commerciaux. Rien n’est vraiment défini. Il y a nécessité de créer dans cette zone des commerces, surtout de consommation courante et de proximité, d’y créer des bureaux, donc bien sûr des places de stationnement. On peut regretter la place de la voiture, mais c’est un élément « incontournable » dans notre société urbaine. Par ailleurs, le multiplexe qui paraît prévu représente certainement un risque pour les équipements culturels de la Ville et le circuit des cinémas tel qu’il existe dans les différents quartiers. C’est d’ailleurs une mode qui passera rapidement. Aujourd’hui on s’interroge sur cette particularité française qu’est la grande distribution, avec des hypermarchés qui tarissent les éléments de convivialité, et font disparaître le commerce. On envisage même de réimplanter artificiellement avec des subventions publiques tout un réseau qui a été tué par un système économique qui, pour ce qui concerne du moins notre environnement, est assez détestable.
Enfin, il est dommage, et dommageable, de ne pas avoir de projection. Je ne dis pas qu’il faut réaliser rapidement une grande infrastructure pour relier l’A 86, mais comme le trafic est exponentiel, il serait nécessaire que figure au moins dans le projet une étude sur le prolongement de ces voies vers l’A 86, d’autant que nous aurons un jour ou l’autre le problème à résoudre si le quartier de Satory se développe comme nous l’espérons tous. Cette prolongation de l’avenue de Sceaux fut un projet royal, mais aussi un projet qui traîne dans les tiroirs de la mairie depuis 40 ans. C’est une infrastructure lourde, mais si nous développons les bureaux, l’activité économique, si le pôle multimodal apporte de la richesse à la Ville, il n’est pas impossible que nous soyons alors en état de l’envisager, conjointement avec d’autres collectivités et avec l’Etat. Elle sera peut-être très utile dans une dizaine d’années.
Nous ne nous opposons pas à cette nouvelle étape, mais en raison des préoccupations que je viens d’exprimer, nous nous abstiendrons.
(...)


M. GOSSELIN :

Ce qui ne nous apparaît pas très bien, c’est la marge de manœuvre dont la Ville dispose à l’égard de Nexity, et donc l’espace de discussion qui est le nôtre. (...) Nous regrettons que le comité de suivi n’ait pas été réuni car c’est le seul lieu où nous, conseillers municipaux, pouvons discuter avec l’aménageur.


M. le Maire :

Juridiquement, en dehors de la charge que nous imposons à l’aménageur, nous n’aurions rien à dire : les terrains ne nous appartiennent pas, c’est RFF qui les a vendus à Nexity. Si je me suis inséré dans le processus de décision, c’est que je me rendais bien compte qu’il importait que le programme ait l’approbation de la Ville.(...)


M. GOSSELIN :

Quant au comité de suivi ?


M. le Maire :

Avec Hervé PICHON, Alain FONTAINE, Gérard MEZZADRI, nous allons le mettre en place.

M. de LESQUEN :

Le comité de suivi existe déjà mais on ne l’a pas réuni depuis un an. C’est regrettable.
L’objet précis de la délibération est d’organiser le franchissement des étangs Gobert et cette partie limitée de l’opération nous paraît bien conçue. Cela dit, elle est difficilement séparable du reste, sur lequel nous avons des réserves que M. COLOMBANI a exposées avec talent. Les gens du quartier sont très sensibles aux propositions du groupe URV qu’il a aussi rappelées. J’ai participé avec Michel BERNOT à deux réunions, l’une dans le café Jeune France, l’autre à notre permanence. J’ai constaté que les gens veulent des informations et sont inquiets, en particulier sur la circulation et le stationnement, car tout est fait pour que les difficultés actuelles se transforment en thrombose ; de ce point de vue le projet mène à la catastrophe. Ils s’inquiètent aussi de la sécurité et de l’identité du quartier, notamment à cause du multiplexe car ce genre d’équipements attire ordinairement les sauvageons des cités difficiles. Le terme est de M. CHEVENEMENT.
Pour ce qui est des logements sociaux, nous sommes réservés car mieux vaudrait les faire à Satory qu’aux Chantiers et ce n’est pas parce que ce sont des logements sociaux qu’il faut les construire près d’une voie de chemin de fer. De plus cette opération déséquilibre le financement de la ZAC et ne permet pas de contribuer à celui du prolongement de l’avenue de Sceaux vers l’A 86 qui sera bien nécessaire, et pas seulement pour les transports en commun, mais aussi pour les voitures lorsque les habitants de Satory voudront venir prendre le train aux Chantiers. Il faudra prévoir les accès et les places de stationnement. Vous n’avez rien fait de tout cela, c’est bien désolant.


M. de Maire :

Mais si, on a fait quand même beaucoup de choses…
Vous dénoncez la thrombose. Mais aujourd’hui, alors qu’on ne sait pas ce que sera l’habitat à Satory, créer cette voie de dégagement pour tous transports accroîtrait le risque de thrombose.

M. de LESQUEN :

Quand on augmente les voies, a priori la circulation est plus facile.


M. le Maire :

Pas forcément.
Il y a aujourd’hui 300 à 400 places de parkings. On en crée plus de 1000. Je pense que cela devrait répondre à l’essentiel des besoins.


M. de LESQUEN :

Elles sont fermées au public. (...)


Le projet de délibération, mis aux voix, est adopté avec 9 abstentions (groupe de l’Union pour le Renouveau de Versailles et groupe Radical et Vert).


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