Thème N° 8

Les problèmes généraux de circulation dans la ZAC


Traitant de l’aménagement de la gare des Chantiers et du pôle d’échanges multimodal, le PADD (page 43) cite le schéma de principe de mars 2001 entériné le 19 juin par le conseil d’administration du Syndicat des Transports d’Ile de France (STIF) lequel définit un certain nombre d’orientations générales concernant les transports et le stationnement dans la ZAC des chantiers.

Ces différents principes d’aménagement visent à :
-    développer l’attractivité du réseau de transports en commun par l’aménagement et l’extension de la gare ferroviaire ;
-    favoriser l’approche intermodale, par la création d’une gare routière pour les autobus ;
-    agir sur l’offre en matière de stationnement par la création d’un parc de stationnement public ;
-    re dynamiser les déplacements non motorisés, par l’aménagement de voies d’accès piétonniers et cyclables à la gare ;
-    organiser un meilleur partage de l’espace public, par la création de voies réservées aux transports en commun
Le projet retenu pour la ZAC prévoit, pour ce qui concerne la circulation automobile (pages 189 et suivantes du dossier de création de la ZAC) :
-    le prolongement Sud-Ouest de l’avenue de Sceaux permettant d’accéder à l’opération en montant jusqu’à la nouvelle place pour les voitures et les bus ;
-    le prolongement Nord-Est permettant de repartir en descendant vers l’avenue de Sceaux ;
-    une voie transversale partant de la place R.Poincaré et se retournant à l’ouest contre le pont aqueduc SEVESC, autour du dernier îlot, à l’ouest de la ZAC ;
-    les véhicules de livraisons et les véhicules des services de sécurité des commerces et des bureaux empruntant la rue de l’Abbé Rousseaux, passant sous le parvis existant d’accès à la gare et retournant Place R.Poincaré en longeant le programme immobilier ;
-    la desserte taxis et les déposes minute se faisant sur le parvis existant d’accès à la gare ferroviaire ;
-    un parking de stationnement régional (PSR) de 385 places intégrées dans un parking commun de 900 places (page 167) ;
-    un local vélo de 300 places environ gardienné et en relation avec la gare SNCF (page 167).
En outre les projets de la ZAC Versailles Chantiers et du pôle d’échanges multimodal comporte la réalisation d’un certain nombre d’aménagements aux principaux carrefours d’accès du site visant à améliorer la circulation dans le secteur (pages 223 et suivantes). Il s’agit essentiellement de mesures concernant la, place R.Poincaré, le carrefour de l’Abbé Rousseau, rue de Vergennes, rue des Chantiers, la place du 8 mai 1945 et la place Centrale)
Toutes ces mesures en établissant des voies aménagées dont certaines en site propre bus sont censées  non seulement améliorer la situation existant actuellement, mais aussi faire face à l’accroissement prévu des flux.

Et pourtant le même document reconnaît (page 225) : -    s’agissant de l’aménagement de la place centrale, que pour limiter l’impact sur la rue des Chantiers et la rue des Etats Généraux aujourd’hui saturés, le dispositif retenu permettra d’orienter le maximum de flux en entrée-sortie du parking vers l’avenue de Sceaux parallèlement à celui des bus de la gare routière.
-    qu’entre les deux situations 2007 sans et avec ZAC, le temps de parcours est stable sur l’avenue de Sceaux, car la rue de Noailles située en aval des flux étant déjà saturée en 2000, a fortiori en 2007, l’insertion de la ZAC ne dégrade pas la circulation sur la rue, puisqu’il n’est pas possible de charger de nouveaux véhicules sur l’avenue !
De plus (page 95) si, en 2007,  l’aménagement d’infrastructures routières (élargissement de la RN 286, bouclage de l’A86 et mise en place du Transport en Commun en Site Propre – TCSP – au  nord de la gare des Chantiers) est de nature à améliorer la circulation dans le quartier des Chantiers, l’évolution des flux à cet horizon, selon les hypothèses de la Direction Régionale de l’Equipement d’Ile de France et l’urbanisation partielle de Satory (31000m2 de SHON de bureaux sur GIAT Ouest, 68000 m2 de SHON de bureaux et 23000 m2 de SHON d’activité sur Giat Est), produiront des effets inverses dépassant largement les améliorations dues à l’aménagement des infrastructures décrites ci-dessus.

Ainsi, la commission d’enquête, comme de nombreux versaillais, ne partage pas l’optimisme général qui se dégage des documents soumis à l’enquête en matière d’amélioration des conditions de circulation dans la future ZAC des Chantiers.

Elle ne voit pas d’ailleurs comment, faute de mesures radicales celle-ci pourrait régresser alors qu’elle est déjà très difficile dans ce quartier, et que le succès espéré  de la ZAC devrait encore l’accroître.

Or les mesures envisagées ne paraissent pas de nature à diminuer les flux circulatoires dans ce secteur. Pire, le nombre volontairement restreint de places de stationnement à l’intérieur même de la ZAC, malgré toutes les mesures envisagées précédemment et parce que de nombreux automobilistes des communes du sud de Versailles n’ont pas d’autre choix, pour se rendre notamment à la gare, devrait amener à une dégradation de la situation.

Aux yeux de la commission d’enquête, seules des mesures radicales sont de nature à améliorer la circulation dans ce secteur.
Ces mesures ont déjà été évoquées dans le thème relatif aux problèmes généraux de la circulation dans Versailles. Parmi celles-ci, la commission préconise l’étude de l’aménagement de deux parkings régionaux situés respectivement à la hauteur des « Matelots » et à la hauteur du « Pont Colbert » et reliés à la gare des Chantiers par des navettes en nombre suffisant. L’aménagement de ces parkings éviterait qu’un nombre important de véhicules ne s’engouffre en direction de la ZAC, provoquant des ralentissements et des bouchons et contribuant à la densification du stationnement pour la journée, aux abords de la gare, empêchant le stationnement de passage.

D’autres problèmes concernant la circulation dans la ZAC ont attiré l’attention de la commission d’enquête et méritent d’être étudiés afin qu’une solution satisfaisante soit apportée.
Il s’agit essentiellement :
1)    du problème du TCSP (Transport en Commun en Site Propre) ;
2)    du problème des nuisances sonores, visuelles et de la pollution engendré par les nouveaux circuits préconisés ;
3)    du problème du retournement des bus rue de Buc et desserte de la gare ;
4)    du problème de l’accès des piétons à la gare en sécurité ;

1)    Le problème du TCSP

Au cœur de l’offre de Transports en Commun figure le TCSP. Ce TCSP est prévu entre la gare de Chantiers et l’hôpital Mignot du Chesnay, via l’avenue de Sceaux prolongée, les deux autres gares centrales (rive gauche-rive droite), l’école Saint Jean de Béthune et Parly 2. Mais le parcours en site propre n’a lieu que sur un tiers du parcours – de la gare des Chantiers à la station Europe – et, sur le reste du parcours, le TCSP sera soumis aux aléas de la circulation et de ses encombrements.
Il est à craindre que les retards provoqués par ces aléas de circulation ne discréditent ce moyen de transport et ne jouent pas en sa faveur.
Il conviendrait d’examiner les expériences déjà effectuées dans d’autres villes pour prendre les mesures permettant le meilleur fonctionnement possible de ce TCSP si l’on souhaite que ce moyen alternatif de transport soit crédible et atteigne les objectifs visés.

2)    Le problème des nuisances sonores et visuelles et de la pollution engendrée par les nouveaux circuits préconisés.

La desserte automobile en surface se fera au détriment des parkings et engendrera des croisements permanents entre le TCSP, les bus et la piste vélo.
La situation sera particulièrement délicate rue E. Charton où, compte tenu des risques permanents de saturation et de la hauteur relative de la voie de circulation par rapport aux immeubles bordant cette rue, la pollution ainsi que les nuisances sonores et visuelles seront importantes. Il conviendrait de soulager quelque peu la circulation dans cette rue en aménageant la liaison pont Saint Martin – ZAC pour éviter la saturation rue E. Charton.

En effet, seule la mise en place d’un accès direct à la ZAC (qui ne pourrait concerner que l’accès parking uniquement) par le pont Saint Martin paraît de nature à alléger la circulation dans le quartier Saint-Louis et dans la rue E. Charton en particulier.

En outre le renforcement du pont aqueduc (à hauteur station de pompage de la SEVESC) et l’aménagement d’une route en tranchée dans le bois Saint-Martin permettrait également de désengorger la rue E. Charton et la rue de la porte de Buc et d’offrir des facilités d’accès pour les habitants du quartier de Satory. Les bus, automobiles ou cyclistes venant de Satory pourraient soit se rendre vers les parkings de la ZAC des Chantiers, soit continuer tout droit vers le quartier Saint Louis par la rue E. Charton.

Ces aménagements sont certes onéreux, mais compte tenu des difficultés prévisibles de circulation dans ce quartier, tout doit être tenté pour y porter remède.

3)    Le problème du retournement des bus rue de Buc et desserte de la gare ;

Les circuits de circulation aux abords de la gare sont complexes et nécessitent d’être aménagés pour des impératifs de sécurité et de fluidité des flux de circulation.

Un certain nombre d’aménagements sont possible.

C’est ainsi que la circulation dans la rue des Chantiers pourrait être soulagée pour les bus venant de Buc :
-    en organisant la descente des voyageurs porte de Buc et en aménageant l’accès à la gare ;
-    en améliorant le fonctionnement du carrefour au niveau du pont des Chantiers avec priorité donnée aux bus ;
Outre les dispositifs décrits précédemment l’amélioration la plus sensible nécessiterait des aménagements et un investissement plus conséquents.
C’est ainsi qu’en déplaçant les services techniques de la SNCF aux Matelots, on pourrait concevoir une dépose minute et des quais à l’intérieur même de la zone SNCF rue Porte de Buc.
Les avantages seraient très importants en termes d’amélioration de la circulation dans ce secteur :
-    moins de bus aux Francine, rue E. Charton et rue des Chantiers ;
-    amélioration de la circulation place Poincaré et rue de l’Abbé Rousseau ;
-    amélioration de la circulation place du 11 mai et rue Porte de Buc moins dangereuse.

4)    Le problème de l’accès des piétons à la gare en sécurité ;

Il s’agit d’un aspect important et qui ne doit pas être passé sous silence.
Des accidents mortels de piétons sont déjà survenus dans ce quartier et sont en augmentation croissante. En outre l’existence d’établissements scolaires impose de prendre des mesures visant à protéger les populations d’enfants encore plus exposées que les adultes.

.L’augmentation  prévisible des flux de circulation dans ce secteur ne devrait pas améliorer la situation existante.

Il convient donc, d’ores et déjà de s’en préoccuper et de proposer des solutions qui vont dans le sens de l’amélioration de la sécurité des piétons :
-    l’élargissement des trottoirs existants devra être recherché, chaque fois que cela est possible. Mais cet aménagement a des limites en termes de coût et de faisabilité. Il n’est ainsi pas possible d’élargir les trottoirs dans des rues déjà étroites car cela réduit la largeur des voies de circulation et donc l’écoulement du trafic. Il s’agit donc, pour chaque cas d’espèce de privilégier le meilleur compromis ;
-    réalisation de passerelles ou de passages aménagés aux endroits considérés comme les plus critiques en termes de dangerosité ;
-    utilisation de tous les moyens passifs de régulation du trafic tels que ralentisseurs ou chicanes, limitations de vitesse ou passages protégés.
 

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