Réunion URV du 12 mars 2008 - Intervention d’Henry de Lesquen

 

Nous avons certes été déçus par les résultats du premier tour des élections municipales.

- ils n’ont pas répondu à notre attente ;

- ils n’ont pas répondu non plus à la qualité de la campagne que nous avons menée sur le terrain tous ensemble, avec ardeur.

 

Nous avons cependant un grand élément de satisfaction : les Versaillais ont voté pour le changement.

La liste officielle de l’UMP qui était recommandée par le maire sortant a reculé de 20 points par rapport aux élections de 2001.

Après le retrait de cette liste, la situation est clarifiée. Elle est complètement différente.

Il ne reste donc plus que 3 listes en compétition, contre 5 listes au premier tour.

Un large changement est déjà acquis au niveau des hommes, puisque, pour 53 conseillers municipaux sortants, il n’en reste que 16 qui sont encore candidats.

Mais ce n’est évidemment pas l’essentiel. La grande question est de savoir si les Versaillais obtiendront le changement qu’ils appellent de leurs vœux.

 

Quel changement ?

Nos concitoyens versaillais ont rejeté une politique dont ils ont souffert depuis treize ans.

La liste est longue, des maux que nous avons dénoncés :

- elle commence avec la circulation et le stationnement...

- pour se conclure avec le matraquage fiscal des Versaillais, qui payent 50 % plus cher pour la taxe d’habitation et la taxe foncière que les habitants des communes comparables.

 

Versailles n’a pas l’activité et le rayonnement qu’elle devrait avoir.

Versailles n’a pas eu jusqu’à présent le destin qui lui était promis en raison de ses atouts exceptionnels :

- son nom, sa réputation internationale ;

- la richesse de son patrimoine ;

- ses avantages économiques et géographiques ;

- la qualité exceptionnelle des hommes qui l’habitent.

 

Le projet que nous avons soumis aux Versaillais est conçu pour que notre Ville reparte vers l’avenir, forte, fière de son identité. Ce sont les “100 propositions” qui sont contenues dans notre “petit livre orange”...

 

Nous avons deux patries.

La grande, c’est la France.

Nous avons aussi une petite patrie, c’est notre Ville.

C’est l’amour de la patrie qui nous rassemble. Il ne peut y avoir, à nos yeux, de différence entre les “vieux Versaillais” et les nouveaux venus, entre les habitants d’un quartier et ceux d’un autre. Jussieu, c’est Versailles !

Notre projet s’adresse à tous.

Nous disons que c’est un projet de rupture et de renouveau, parce que, dans tous les domaines, nous faisons des propositions précises, sérieuses et concrètes, pour le redressement de la gestion municipale, sans lequel rien ne sera possible. Pour que la mairie soit un outil au service de la Ville et de son avenir.

 

Ce projet si nécessaire à notre Ville, qui a été élaboré par l’URV, peut-il être mis en œuvre, en tout ou partie, sans que l’URV soit forte, sans qu’elle ait une influence déterminante sur les décisions municipales ? Je ne le crois pas.

 

N’oublions pas que les numéros 1 et 2 de la principale liste concurrente ont été les adjoints et les collaborateurs du maire sortant pendant treize ans, depuis 1995, et qu’ils ont tout voté.

Peuvent-ils être crédibles ?

Ils n’ont d’ailleurs pas réellement de programme. Ce qu’il y a de plus positif dans ce qui leur en tient lieu, ils l’ont copié dans celui de l’URV.

 

Je prendrai trois exemples, qui sont importants :

- le multiplexe

- le stationnement payant

- le poids des impôts locaux

 

1. Le multiplexe

Les 8 conseillers municipaux sortants qui sont sur la liste concurrente ont voté le multiplexe.

Les 5 qui sont sur notre liste ont voté contre.

Nos concurrents ont aujourd’hui adopté notre point de vue : ils admettent les inconvénients du multiplexe, qui entraînerait le dépérissement du centre ville et un accroissement de l’insécurité. Fort bien !

Mais sont-ils aussi déterminés que nous à tenir cet engagement ?

On peut en douter.

Le maire sortant vient de signer le permis de construire.

Il faut donc une volonté d’agir. Pour imposer l’intérêt général.

 

2. Le stationnement payant

Notre concurrent a voté l’abonnement mensuel à 40 euros...

Nous avons voté contre. Et nous avons proposé l’abonnement mensuel à 15 euros et les 20 premières minutes gratuites, qu’il a refusé.

Notre concurrent n’était pas fixé sur ce point au début de sa campagne, en janvier 2008... Il s’est rallié tardivement à notre position. N’est-ce pas une posture électoraliste ?

 

3. Le poids de la fiscalité locale

L’état de la situation est correctement établi sur le blog de notre concurrent. On peut y lire : “La taxe professionnelle a globalement progressé de 29,1 % sur l’ensemble de la mandature. Dans les communes comparables, la hausse n’a été que de 9 %. Les entreprises versaillaises paient donc aujourd’hui près d’un tiers d’impôt en plus par rapport à 2001. (...) Les taux de la taxe d’habitation ont progressé de 23,6 % sur la durée du mandat. Dans les communes de taille comparable à Versailles, l’augmentation sur la même période a été de 4,9 %. Cela explique qu’aujourd’hui chaque habitant de Versailles paye en moyenne 21,2 euros de taxe d’habitation, contre 184 pour les habitants des communes comparables. Pour la taxe foncière, la hausse a été de 23,7 %. Là aussi, dans les communes de taille comparable, l’augmentation a été de 5,6 % sur la mandature. Cela explique également que les Versaillais payent aujourd’hui en moyenne 216 euros de taxe foncière, contre 149 dans les communes comparables.

Exact ! Que n’a-t-il voté contre les augmentations d’impôts ! Comme nous l’avons fait.

Notre liste est la seule à refuser de nouvelles augmentations, à s’engager sur ce point.

Si nous n’étions pas forts, on pourrait craindre le pire.

 

Ces trois exemples montrent que le changement n’est pas acquis.

L’URV est nécessaire à l’avenir de Versailles.

Il nous reste trois jours de campagne. Mobilisons-nous. Convainquez vos amis, vos voisins, de faire le bon choix. Dites-leur que l’hypothèque de la liste officielle est levée, et qu’il faut maintenant lever la seconde : l’illusion de changement que représente la liste concurrente.

 

Il faut saisir cette occasion unique qui est donnée à notre belle Ville d’avoir le destin exceptionnel qu’elle mérite.

Notre Ville doit être meilleure pour tous, pour les familles, pour les personnes âgées, pour les plus modestes, pour les anciens Versaillais, comme pour les nouveaux venus, pour les habitants de tous les quartiers...

Un sursaut est indispensable, au second tour, afin de changer vraiment la donne à Versailles.

Je vous l’affirme : il n’y aura de changement appréciable que si l’URV bénéficie d’un sursaut, au second tour, d’une dynamique qui nous permettra de peser sur les décisions, en raison des voix et des sièges que nous aurons obtenus.

Je vous appelle à un sursaut pour dimanche prochain. Oui, tous ensemble, nous pouvons gagner pour Versailles !