Réunion URV du 14 novembre 2007 - Intervention d’Henry de Lesquen

 

Bienvenue à tous.

 

I - Orientations

 

Les élections municipales auront lieu, partout en France, les 9 et 16 mars prochains. Il est grand temps d’y penser pour Versailles.

Depuis près de sept ans, nous œuvrons pour Versailles, tout en préparant l’alternance.

Ces élections sont décisives pour l’avenir de Versailles.

La Ville est comme un navire, comme une “nef”. Si elle est mal dirigée, elle peut se fracasser sur les récifs.

N’oublions pas l’“inertie” qu’oppose la masse du navire : il faut du temps pour mesurer les effets d’une bonne ou d’une mauvaise direction. Après treize ans, nous y sommes. Le maire sortant et ses adjoints, élus en 1995, ont largement démontré leur incompétence et leur nocivité.

 

La stratégie de l’URV (Union pour le Renouveau de Versailles) s’est déroulée en deux temps.

En 2001, nous avons créé une force locale nouvelle, indépendante des partis, et nous l’avons imposée dans le paysage municipal.

Partis de rien, sans appui, nous avons réuni en quelques mois un gros quart des électeurs (26 %). Beau succès, incontestablement.

Il faut “transformer l’essai” (comme on dit dans le langage du rugby).

Il y va de l’avenir de Versailles, car nous sommes les seuls à pouvoir battre le maire sortant ou ses clones pour réaliser le renouveau de la Ville.

 

Voilà pourquoi j’ai décidé de présenter ma candidature à la mairie de Versailles et de constituer une équipe dynamique et résolue :

(1) pour gagner les élections ;

(2) pour gérer la Ville avec conscience et efficacité ;

(3) pour restaurer la démocratie municipale.

La liste URV n’est pas encore constituée. Bien sûr, son noyau est déjà défini : élus et responsables de l’URV qui, depuis sept ans, travaillent ensemble pour Versailles.

Nous reprendrons évidemment, sur notre liste, une partie de ceux qui étaient déjà candidats en 2001. Mais il y aura nécessairement un important renouvellement.

Je pense à l’ambassadeur Albert Chambon, qui nous a quittés...

Sur 53 candidats, il y aura au moins une moitié de nouveaux.

Nous ne publierons pas la liste avant fin janvier ou début février (rien n’est définitivement arrêté).

 

Dans quel esprit allons-nous constituer cette liste ?

Selon quatre principes : indépendance, ouverture, diversité, intégrité.

(1) Indépendance. Vis-à-vis des partis politiques...

(2) Ouverture. Pas d’exclusive contre qui que ce soit. Comme en 2001, nous voulons rassembler de bons Versaillais de toutes les familles de pensée de la droite, “de Bayrou à Le Pen”. Sans même exclure des hommes de gauche qui accepteraient de laisser leur idéologie au vestiaire.

(3) Diversité : des quartiers, des âges, des professions... et des sexes, bien sûr (c’est la règle de la parité). Un homme, une femme : “chabada”, comme dit la chanson.

(4) Intégrité. La corruption est une gangrène. Il faut rompre avec le cynisme des partis politiques. Selon la presse, Bertrand Devys a reçu une mallette remplie d’argent sale (Le Monde du 25 juillet 2001). Pierre Bédier, président du conseil général, chef de l’UMP dans les Yvelines, a été condamné pour corruption en décembre 2006 (il a fait appel). Pour autant, il n’a pas démissionné. C’est une honte.

 

Notre liste sera celle d’un mouvement local démocratique et républicain “divers droite”.

- Local... Nous n’avons rien à dire sur les questions nationales. Par exemple, désolé, mais nous ne parlerons pas d’immigration. Mais de l’identité de notre Ville, des équilibres de la population, du “droit au voisinage”.

- Démocratique et républicain...

- “Divers droite”...

 

II - Programme

 

Les grands axes de notre programme n’ont pas changé. Mais le programme n’est pas figé. Nous allons l’enrichir en tirant parti de notre expérience et pour répondre à l’évolution des circonstances. Nous sommes à l’écoute des Versaillais. Et nous allons faire notre miel des suggestions et propositions que nous ne cessons de recevoir. La version finale sera diffusée en février.

 

Premier axe : la démocratie municipale

 

Elle est aujourd’hui terriblement malmenée par la municipalité en place.

Le PLU (plan local d’urbanisme) et la ZAC des Chantiers ont suscité une levée de boucliers de la part de la population versaillaise. La pétition contre le cinéma géant multiplexe a recueilli 20.000 signatures. Pour autant, la municipalité n’a rien changé de son mauvais projet.

La Ville ne doit pas être gérée contre la volonté des habitants.

 

Nous déplorons le mépris de la majorité à l’égard de l’opposition démocratique que nous représentons au conseil municipal. Des cris, des insultes, des attaques personnelles... et même des coups !

Cela ne nous a pas intimidés. Nous avons continué nos critiques politiques. A ne pas confondre avec les attaques personnelles, qui portent sur la vie privée : nous n’en faisons jamais.

Devenue la majorité, nous ne nous vengerons pas sur l’actuelle majorité : nous respecterons scrupuleusement les droits de l’opposition.

Nous serons parfaitement indépendants des partis politiques. Nous ne seront mus que par le bien des Versaillais.

 

Nous nous appuierons sur le référendum local pour empêcher tout divorce entre les élus et les citoyens. Les Versaillais pourront se prononcer directement par référendum, et notamment par référendum d’initiative populaire, sur les questions qui les concernent. Ce système éminemment démocratique fonctionne parfaitement bien aux Etats-Unis et en Suisse.

Ce sera une “révolution orange” à Versailles.

La première “révolution orange” a permis aux Ukrainiens de se libérer en 2004 d’un parti soviétoïde. Elle est devenue le modèle de tout mouvement d’émancipation démocratique, petit ou grand, à l’échelle d’une ville, comme à celle d’une nation.

Nous avons besoin d’une révolution orange à Versailles.

L’orange sera donc désormais la couleur de notre mouvement et de notre campagne électorale !

 

Deuxième axe : sécurité et cadre de vie

 

A. Sécurité.

La montée de l’insécurité ne fait aucun doute. Les statistiques officielles sont fantaisistes. Il suffit de lire la presse locale à la rubrique des faits divers pour s’en persuader.

Quels sont les remèdes ?

Je nommerai un adjoint à la sécurité.

Nous installerons la vidéosurveillance.

Nous réorienterons les missions de la police municipale : plus de sécurité, moins de PV !

 

B. Circulation et stationnement.

La situation est mauvaise, les perspectives sont inquiétantes.

La municipalité sortante fait une politique à la Delanoë : elle fait la guerre à l’automobiliste !

 

Nous refusons l’idéologie anti-automobiliste de Pinte et de ses adjoints.

Nous cesserons de réduire la surface de la voirie.

Nous ne ferons pas de TCSP (transport collectif en site propre) !

Nous reverrons le plan de circulation :

- pour réduire le trafic de transit ;

- pour privilégier le trafic à l’intérieur de Versailles ;

- en particulier, pour fluidifier le trafic sur l’axe Nord-Sud.

 

Nous augmenterons le nombre de places de stationnement. Nous doublerons la capacité du parking des Chantiers. Et nous créerons au moins trois nouveaux parcs. Nous reverrons le projet Notre-Dame, puisque la Cour d’appel ne va pas à l’hôpital Richaud.

Nous reverrons les tarifs et les autres modalités du stationnement payant : 15 euros par mois au lieu de 40 (résidents) ou 70 (commerçants).

Les 20 premières minutes seront gratuites.

 

C. Politique familiale.

Je n’accepte pas que la moitié des enfants versaillais soient refusés actuellement dans les crèches et garderies. Je veux que tous les enfants puissent trouver le type d’accueil qui répond aux besoins de leur famille.

Nous créerons une allocation municipale complémentaire pour les parents qui se consacrent à l’éducation de leurs enfants.

 

Troisième axe : identité et exemplarité de Versailles

 

Versailles est en danger. Pinte et ses adjoints veulent détruire l’identité de notre Ville par leur politique du logement et de l’urbanisme.

Je refuse la politique de la municipalité sortante, qui veut renverser les équilibres de la population en s’appuyant sur la loi de socialisation et de révolution urbaines (S.R.U.) de l’ex-ministre communiste Gayssot. A l’idéologie collectiviste de la mixité forcée, nous opposerons la pratique libérale de la diversité consentie.

Nous instituerons le “droit au voisinage”. Par exemple, puisque les habitants de la rue La Bruyère sont opposés sur l’extension de Richard Mique, nous annulerons ce projet de la municipalité sortante.

 

Quatrième axe : l’efficacité de la gestion

 

La gestion municipale est déplorable. La mairie est un bateau ivre où se multiplient les gaspillages dus à l’incompétence et à la désorganisation.

Les exemples de dépenses somptuaires ne manquent pas : je pense, en particulier, au bureau du maire. Vous avez dit “social” ? Il en a coûté 30.000 euros pour repeindre l’antichambre ! Et probablement 10 millions de francs en 2000 et 2001 pour refaire le bureau et son mobilier, avec le décorateur le plus cher du monde : Mme Andrée Putman.

 

Versailles est pauvre. Le potentiel fiscal de la taxe professionnelle, qui traduit la richesse de la Ville, n’atteint chez nous que 205,03 euros par habitant, soit moins de la moitié de celui des communes comparables, qui est de 421,77 euros.

 

A la suite des hausses exorbitantes appliquées par la municipalité en place, les ménages versaillais payent en moyenne 45 % de plus que les habitants des autres villes, pour la taxe d’habitation : 210 euros contre 145 euros.

 

Notre Ville est donc deux fois plus pauvre que les communes équivalentes et les Versaillais payent moitié plus d’impôts qu’ailleurs. Telle est la triste vérité sur les finances de la Ville, dont la municipalité sortante est entièrement responsable, depuis douze ans qu’elle occupe l’Hôtel de Ville.

 

Nous voulons une municipalité modeste, économe de l’argent des contribuables. Nous réduirons le budget de communication (qui est, aujourd’hui, un budget de propagande).

Et nous mettrons de l’ordre dans la gestion municipale pour éviter les gaspillages.

 

Je m’engage à ne pas augmenter les impôts pendant la mandature.

Mon ambition est de réussir le développement économique de la Ville, qui augmentera les ressources de la taxe professionnelle payée par les entreprises.

 

Conclusion

 

J’attends vos remarques et vos propositions.

Je vais aller à la rencontre des Versaillais dans les semaines et les mois à venir.

Le programme sera amélioré et complété : ce sera celui de tous les Versaillais de bonne volonté.

Nous l’appliquerons en respectant notre engagement démocratique : rien ne sera fait qui ne soit approuvé par la majorité des Versaillais. Nous ferons une concertation réelle et non un simulacre de concertation. Cela sera vérifié, si nécessaire, par référendum local.

 

Nous voulons libérer Versailles des partis politiques pour rendre la Ville à ses habitants.

Le débat municipal qui s’engage maintenant est important pour notre Ville. Il est important pour vous. Pour votre cadre de vie.

Nous pouvons être fiers d’être Versaillais et nous voulons continuer à en être fiers. Je compte sur vous. Merci de votre aide.